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Marché des céréales du 16 avril 2025 - Les prix français du blé reculent sous l'effet des prévisions de surfaces

Les prix du blé sur Euronext ont baissé entre les séances du 14 et 15 avril 2025 sous l’effet des récentes publication Agreste des surfaces dans l’hexagone. Les prix de l’orge ont reculé en sympathie avec ceux du blé. En maïs, les prix sur Euronext ont enregistré des pertes modestes.

 

 

 

 

Les prix du blé sur le marché français ont baissé significativement suite à la récente publication du ministère de l’agriculture qui anticipe désormais une hausse de 10 % de la sole en blé tendre sur un an, à 4,63 Mha, contre 4,57 Mha dans son rapport précédent. Du côté de la demande, l’Algérie a lancé un appel d’offres pour l’achat de blé avec un chargement en juin 2025. Notons aussi que la Jordanie a acheté 60 000 t de blé de force à 263 $/t CAF pour un chargement en août. En Argentine, la bourse de Buenos Aires estime la prochaine production de blé 2025/2026 à 20,5 Mt contre 18,6 Mt pour la campagne précédente. Toujours dans l’hémisphère sud, l’Australie a exporté 2,1 Mt en février dernier. Le rythme de ses exportations de blé se serait encore accru sur un mois selon Lachstock Consulting, avec 2,53 Mt prévu en avril contre 2,39 Mt estimé en mars. Par ailleurs, l’Afrique du Nord et notamment le Maroc continuent de diversifier leurs sources d’approvisionnement en blé. Le Kazakhstan aurait ainsi rejoint la liste des fournisseurs selon UkrAgroConsult après avoir conclu des accords pour l’expédition de 300 000 t vers ces destinations.

 

Les prix du maïs dans l’hexagone ont également enregistré de légères pertes en clôture sur Euronext, dans le sillage du blé. Le grain jaune pâtit notamment de son manque d’attractivité à l’export.

 

Sur le CBOT, les cours du blé ont reculé en raison de l’arrivée de meilleures conditions climatiques dans la ceinture céréalière aux États-Unis. Toutefois, l’état des cultures de blé se dégrade légèrement aux États-Unis selon l’USDA, avec 47 % des surfaces en bon ou excellent état, soit une perte de 1 % sur la dernière semaine. Notons que le recul des cours a été tempéré par la faiblesse du dollar.

 

Les cours du maïs à Chicago ont également baissé sous l’effet d’un manque de demande, malgré une vente de maïs états-unien au Portugal pour un volume de 110 000 tonnes. Le dernier rapport Crop Progress a signalé que 4% des surfaces prévues ont été semées au 13 avril, soit un retard de 1 % comparé à la moyenne des cinq dernières années. Les semis devraient continuer à prendre du retard la semaine prochaine avec l’annonce de prochaines précipitations dans plusieurs états.

 

 

 

 

Sur le plan géopolitique, la guerre commerciale se poursuit avec son lot quotidien de nouvelles sanctions et autres rétorsions laissant les opérateurs dans l’incertitude. Signalons par ailleurs que la Chine a réduit ses importations de céréales de 40,8 % sur un an à 22,7 Mt pour le premier trimestre, selon les douanes chinoises.

 

Sur le volet macroéconomique, l’euro a baissé face au dollar sous l’effet d’un consensus de nouvelle baisse attendue des taux d’intérêt dans l’UE. A New York, le cours du pétrole a peu fluctué. Les annonces de Donald Trump d’exempter partiellement l’industrie automobile de tarifs douaniers n’ont pas suffi à faire rebondir les prix qui restent plombés par une perspective de ralentissement économique lié à la guerre commerciale combinée à un maintien des hausses de production de brut par l’OPEP.