Hausse de 50 % des exportations de céréales depuis les terminaux de Port Atlantique La Rochelle
La septième édition de la Bourse maritime agricole La Rochelle-Pallice a permis de faire le point sur la campagne commerciale française 2021-2022 de céréales sur la façade Atlantique.
La septième édition de la Bourse maritime agricole La Rochelle-Pallice a permis de faire le point sur la campagne commerciale française 2021-2022 de céréales sur la façade Atlantique.
Les volumes de céréales exportés depuis les terminaux de Port Atlantique La Rochelle (regroupant notamment les installations de La Rochelle et de La Pallice) ont progressé de 50 % entre les campagnes 2020-2021 et 2021-2022, pour atteindre 4 Mt, selon un communiqué du 17 juin 2022 de la Bourse maritime agricole La Rochelle-Pallice (7e édition, 350 participants).
Vincent Poudevigne, directeur général de la Sica-Atlantique, a rappelé que la campagne 2020-2021 avait été « une des plus faible depuis vingt ans », et que celle de 2021-2022 « s'annonçait sous les meilleurs auspices ». Malheureusement, les pluies sont survenues, retardant et étalant les récoltes, compliquant la logistique de préacheminement vers les ports. La guerre en Ukraine a bien entendu ajouté son grain de sel, perturbant là aussi les flux.
Il n'empêche que le directeur général de la Sica-Atlantique se satisfait de cette campagne commerciale 2021-2022. Tous sites gérés par la société et toutes céréales confondus, les exportations atteindraient 2,3 Mt, précise-t-il. Le blé tendre français a retrouvé une bonne place au sein des clients de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb, les expéditions sur ces destinations ayant rebondi de 43 % d'une campagne à l'autre, grâce « à la qualité des blés originaires de l'hinterland de La Pallice, à la réactivité et au dynamisme de notre filière », se réjouit Vincent Poudevigne.
La guerre en Ukraine a stimulé la demande en maïs français
Fait original et lié à la guerre en Ukraine, les exportations de maïs « qui représentaient moins de 5 % de nos volumes annuels, ont bondi à plus de 12 % du fait de l’absence de l’origine Ukraine, car les pays européens se sont tournés vers la Nouvelle-Aquitaine pour s’approvisionner », explique le directeur général de la Sica-Atlantique.
Concernant les orges, Vincent Poudevigne indique que les expéditions vers la Chine se sont bien tenues, avec toutefois une régression sensible du côté de la qualité brassicole.
Les expéditions de blé dur ont progressé de 40 % entre 2020-2021 et 2021-2022, « malgré une qualité hétérogène », soulève ce dernier.
Concernant les installations de Socomac (Groupe Soufflet) sur La Pallice, les volumes exportés de céréales sur la campagne 2021-2022 devraient atteindre les 1,7 Mt, relève Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce. « On peut se réjouir d’une belle campagne sur l’orge fourragère et le maïs, mais on aurait pu espérer mieux sur le blé en raison d’un manque de compétitivité de la place rochelaise, et plus globalement française, de novembre à mars », relève-t-il. Ce dernier a déploré la forte concurrence de l’Amérique du Sud sur l’Afrique de l’Ouest, spécialement de l’Argentine, qui avait bénéficié d’une bonne récolte.
Les importateurs de blé tendre se sont tournés vers la Bulgarie et la Roumanie suite à la guerre en Ukraine
Alors que la guerre en Ukraine éclate le 24 février, le marché panique, et les importateurs de blé tendre se mettent à chercher des solutions alternatives. Mais cela n'a guère profité à l’opérateur de Socomac. En effet, la demande pour des lots hexagonaux s’est avérée assez réduite lors de cette seconde partie de campagne 2021-2022, les importateurs ayant préféré se tourner vers la Bulgarie et la Roumanie afin de remplacer les origines ukrainiennes et russes, regrette Jean-François Lépy.