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FIlière farine
Guerre en Ukraine : les cours du blé et de l’énergie amènent les meuniers à revoir leurs prix de farine à la hausse

Dans les allées du salon Europain, qui s'est déroulé du 26 au 29 mars à Paris, petits verbatim de meuniers concernant le prix de la farine au regard du conflit russo-ukrainien.

© Alexas_Fotos (Pixabay)

L’un des grands sujets d’échanges lors du salon Sirh/+ Europain tournait autour des impacts du conflit entre l’Ukraine et la Russie sur les prix des matières premières et en particulier ceux de la farine, du pain et de l’énergie.

« Nous avions déjà passé des petites hausses en octobre novembre, lorsque les cours du pétrole et du gaz ainsi que ceux de l’emballage avaient bondi au moment de préparer les productions en vue des fêtes de fin d’année. A ce moment-là, les cours du blé étaient aussi orientés à la hausse mais dans une moindre mesure », explique un meunier. Un constat fait notamment lors du salon Serbotel à Nantes fin octobre. « Mais là, on va être obligé de répercuter des hausses de l’ordre de 10 € le quintal », poursuit ce dernier.

Pour tous ceux qui proposent des farines avec des inclusions de graines, il est aussi question de revoir les prix tellement la hausse de ces dernières a été violente : « ce sont des augmentations proche du triplement, quadruplement parfois », indique un meunier. Pour d’autres meuniers, travaillant à prix fixes prévus dans les contrats avec leur clientèle, il s’agit de rediscuter de ces montants justement pour intégrer la hausse des cours des matières premières.

Une hausse violente qui peut durer

Alors que traditionnellement les couvertures d’achat se font sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, certains meuniers en sont à consulter les prix du blé au jour le jour. « En général, on ne passe pas de hausses de prix lorsque celui-ci fluctue sur quelques jours ou quelques semaines. Là, on a la conviction que la hausse des matières premières sera durable dans le temps », renchérit un autre meunier.

« Lorsqu’il existe des hausses des coûts de production, c’est en effet un équilibre à trouver entre la hausse elle-même, la longueur dans le temps de ces hausses et ce que l’on peut supporter ou absorber à notre niveau. Là, la question ne se pose pas tellement la hausse des prix, sur l’ensemble des matières premières, est violente », indiquait un artisan boulanger présent au salon et propriétaire de trois boutiques en région parisienne.

« Le mouvement est tellement fort que sans répercussion des prix sur l’ensemble de la chaîne, il y a des boutiques qui fermeront », concluait un meunier de taille moyenne.

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