Grandes cultures : l'AGPB pointe la chute de revenu
À l’heure du choix sur la nouvelle Pac en France, l’AGPB (Association générale des producteurs de blé) pointe la chute du revenu des exploitations de grandes cultures. Il représenterait en 2013 le tiers de sa valeur 2012 et la moitié du niveau moyen sur trois ans, d’après les chiffres présentés le 17 septembre en conférence de presse. Les agriculteurs spécialisés en céréales et oléagineux auraient cette année un revenu brut « du même ordre » que celui des éleveurs de bovins, d’après l’AGPB. « La future Pac doit tenir compte de cette variabilité du revenu », a déclaré le président Philippe Pinta. Principal facteur de baisse, les charges à l’hectare établissent un nouveau record. Elles affichent en blé +38 % depuis 2005. S’y ajoute un recul des prix payés aux producteurs, estimé à 50 euros/t en céréales et de 80 à 100 euros/t en oléagineux par rapport à 2012. L’AGPB craint de voir la situation des céréaliers empirer avec la nouvelle Pac. Particulièrement si le ministère de l’Agriculture opte pour le scénario 3, à base de paiement redistributif et de convergence intégrale en 2019. Les dangers mis en exergue par les céréaliers : une baisse brutale des paiements directs, de fortes distorsions de concurrence dans l’UE, une redistribution de crédits de la Pac à des exploitations non professionnelles, des destructions d’emplois. « Les aides à l’hectare sont notre assurance contre les aléas de la variabilité de revenu », a soutenu Philippe Pinta.