Fermeté sur le marché des engrais
HAUSSE. La flambée du prix du baril de pétrole à des niveaux inconcevables il y a encore un an, et qui a dépassé les 130 dollars, pèse plus que jamais sur les marchés de toutes les matières premières. Celles utilisées pour fabriquer les engrais agricoles sont touchées de plein fouet.
Le marché de l’azote très actif
Dans ce contexte très tendu, les cours de la nouvelle campagne, qui débute en juin, restent haussiers, tirés par l’envolée de la demande internationale. En France, le marché de l’azote reste très actif, notamment celui de l’ammonitrate, dont l’unité reste néanmoins plus abordable que celle de l’urée. En effet, les taxes à l’exportation émises par la Chine sur sa production ainsi que les répercussions du tremblement de terre sur ses unités de fabrication, en pénalisant le marché asiatique, ont provoqué un nouveau raffermissement très net du cours de l’urée (près de 100 euros/t d’augmentation en un mois). De plus, l’Egypte, lui aussi pays producteur important, a freiné ses exportations au profit de son marché intérieur pour essayer de combler d’urgence les lacunes de sa production agricole et de résoudre sa crise alimentaire. La solution azotée, composée pour moitié d’urée, subit le contrecoup de cette hausse, et enregistre également une surchauffe de son prix.
Face à l’incertitude de l’évolution des cours du phosphate, de l’acide et de la potasse, les producteurs de ternaires NPK hésitent encore sur les prix de la nouvelle campagne. Le niveau pourrait se situer autour de 570 euros (3 fois 15). Selon les experts, les cours de la potasse, dopés par une demande internationale forte et une production limitée, devraient considérablement augmenter, notamment sous la pression du producteur russe.
Les prix aux distributeurs (paiement à 30 jours) ont été relevés mai 2008 à titre indicatif, aux niveaux suivants (entre parenthèse comparaison avec les cours relevés en avril 2008)