Face à la baisse des cours de l’Azote, du phosphore et du potassium, les opérateurs sont attentistes
« Sur le marché des engrais, il y a beaucoup d’attentisme des acheteurs parce que les cours des trois principaux éléments nutritifs, que sont l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K), ont un peu baissé, constate Gilles Poidevin, délégué général de l’Union des industries de la fertilisation (Unifa). Tout le monde se pose la question : le marché va-t-il continuer à s’effriter ou doit-on commander maintenant ? » Il faut dire que c’est une baisse des prix de marché que l’on a pas connu depuis quatre ou cinq ans, les cours étant relativement stables depuis la crise. « La dernière fois que les prix se sont repliés, en 2009, le chiffre d’affaires de nos adhérents avait baissé de 50 %, rappelle le représentant des fabricants d’engrais français. Pour 25 %, ce recul était lié à une réduction des volumes commercialisés et, pour 25 %, à une dépréciation tarifaire des engrais. »
Depuis, la situation s’est un peu rétablie. Mais, début 2013, les prix des trois éléments nutritifs ont de nouveau baissé. Les phosphates ont reculé en premier, l’urée a suivi et maintenant la potasse (cf. Potasse : l’équilibre du marché limiterait la baisse des cours).
« Baisse des prix des céréales mis à part, le fait que les trois éléments nutritifs ont leurs tarifs qui reculent simultanément va globalement redonner du pouvoir d’achat aux agriculteurs sur les engrais », conclut-il.