Evolution des rendements de blé français de 1980 aux années 2000
Dans son numéro du mois de juin, la note de conjoncture d’Agreste fait un retour sur l’évolution des rendements au cours des dernières décennies. L’hiver 2012 et le printemps 2013 pluvieux ont pénalisé les cultures d’hiver dans la moitié nord de la France, jusqu’à parfois entraîner des retournements de parcelles. Au mois de mai, le retour d’épisodes de froid, de pluies incessantes et le manque de luminosité freinent dans plusieurs régions la croissance des plantes et pourraient être localement dommageables aux rendements. Toutefois, depuis la fin des années 1990, les rendements des céréales d’hiver paraissent se stabiliser en tendance et ne s’en écarter que dans des conditions climatiques difficiles, principalement liées à des épisodes de sécheresse. Depuis 1980, la production française de blé tendre a progressé de plus de la moitié, grâce surtout à la hausse des rendements constatée jusqu’à la fin des années 1990, en lien notamment avec le progrès génétique. Au début des années 1980, le rendement du blé tendre atteignait seulement 51 q/ha. Dans les années 1990, il s’est amélioré en tendance de 0,9 q/ha par an. De 65 q/ha en 1989 il passe à 73 q/ha en l’an 2000. Sur la période récente, les rendements se stabilisent. Malgré sa stagnation au niveau national, le rendement du blé tendre continue de progresser dans plusieurs régions, en particulier dans le Nord et l’Ouest. Sur une diagonale de Poitou-Charentes à la Lorraine en revanche, il diminue sur cette période.