Ensmic
Pour cette seconde rentrée charentaise-maritime, seuls 8 élèves ont répondu à l’appel, début septembre, pour suivre la première année de BTS de l’Ensmic (école nationale supérieure des industries céréalières), désormais installée à Surgères. Deux étudiants, en attente de visas, doivent les rejoindre sous peu. « Nous avons été déçus » par cet effectif, réduit « au minimum vital », confie la directrice de l’établissement, Annie Le Toquin, qui ne baisse cependant pas les bras. « La formation n’est pas remise en cause. Nous n’allons pas nous laisser impressionner par cette année creuse, » assure-t-elle. « Nous allons essayer de créer une dynamique de développement et ne pas nous laisser entraîner dans un cercle vicieux » qui consisterait à réduire les moyens mis en œuvre.
Réorienter la politique de communication
L’an dernier, l’équipe dirigeante a multiplié les interventions, couru les classes, les salons pour assurer la promotion de l’école… Beaucoup de temps, d’énergie dépensés, mais « visiblement ce système de communication fonctionne pas ». Cette fois, « nous allons viser les instances officielles d’orientations des jeunes et mobiliser les professionnels », réceptifs aux sollicitations de la formation. En effet, les industriels sont les premiers touchés par la désertion des étudiants : ils ont du mal à recruter. « Il faut montrer que la filière réserve de belles perspectives de carrières, qui puissent être intéressantes en termes de salaires » pour attirer de futurs techniciens, développe la directrice de l’Ensmic, poursuivant convaincue : « Il y a de nombreux jeunes au chômage, les entreprises rencontrent des difficultés pour trouver du personnel qualifié et nos classes sont vides. Cette équation devrait bien pouvoir se résoudre ! » Autres points forts à mettre en avant : le moulin de référence installé dans les locaux de l’école ou encore le pôle d’excellence rurale édifié autour de la filière céréalière régionale. L’objectif initial est d’atteindre une vingtaine d’élèves, « l’idéal pour travailler dans de bonnes conditions ».
Des étudiants satisfaits
Dix apprentis ont également fait leur rentrée cette année à Surgères. Tous ont trouvé des entreprises pour les accueillir pour une alternance de trois semaines. Meunerie, alimentations animale et humaine, brasserie, amidonnerie, construction de matériel,… les étudiants en CFA de l’Ensmic se sont orientés vers des horizons professionnels et géographiques variés, puisqu’ils sont basés « un peu partout en France ». La quinzaine de techniciens en devenir qui poursuivent leur seconde année de BTS en Charente-maritime, « sont toujours aussi enthousiastes, après de bons stages ». Parions qu’ils trouveront tous un emploi dès l’obtention de leur diplôme. Ce serait un argument promotionnel en or pour la formation.