Engrais : potasse, la grande inconnue
ALORS QUE les prix de la grande majorité des matières premières subissent une dégringolade depuis début 2009, le cours de la potasse reste vissé à son plus haut niveau. Rivés sur leurs positions, les principaux producteurs (allemands, russes, israéliens et canadiens) ne montrent pas, pour l’instant, de signe de relâchement. Dans l’attente de la nouvelle cotation pour la prochaine campagne, les ventes sont donc suspendues. Les binaires restent incotés et les ternaires font peu d’émules, s’écoulant de façon très fragmentée. Phosphore et potassium sont les deux éléments actuellement sacrifiés en raison du marché en berne des céréales (une chute de -47 % pour le phosphore et de -37 % pour la potasse, selon les chiffres de Unifa à fin janvier, par rapport à l’an dernier à la même époque).
Ammonitrate de nouveau en repli
Côté azote, toujours dans l’optique de freiner l’essor de l’urée, le producteur norvégien Yara vient de baisser à nouveau les prix de l’ammonitrate pour écouler le maximum de volumes, entraînant forcément les cours à la baisse. Dans ce contexte, alors que le marché reste actif, les achats des distributeurs se font au coup par coup, en fonction de la demande des agriculteurs, avec une gestion des stocks à flux tendus. Le prix de l’unité d’azote provenant de l’ammonitrate et l’urée est désormais quasi similaire. Le marché du DAP est ralenti, tandis que la nouvelle campagne du Super triple se prépare à démarrer autour de 260-270 € /t.