Engrais : marchés inactifs, cours en repli
ARRIÈRE TOUTE! Après l’euphorie, le repli : l’activité intense du marché des engrais enregistrée en 2008, et ce, accompagnée d’une envolée exceptionnelle des cours, est complètement retombée.La demande est au pointmort, les distributeurs étant soit couverts, soit en attente d’une baisse des prix, dans un contexte où les agriculteurs freinent, voire annulent, leurs commandes. La chute des cours des céréales les contraint en effet à revoir leur stratégie de fertilisation. Ce ralentissement de la demande internationale et européenne provoque la chute des prix de l’urée, dont le cours a presque été divisé par deux depuis septembre.Celui de la solution azotée,qui dépend pourmoitié de l’urée, suit la même courbe plongeante. Pourtant, le réel engouement que suscite actuellement l’urée par rapport aux autres sources d’azote n’incite pas les producteurs d’ammonitrate à baisser leurs tarifs.La période est à l’exécution des commandes, et tant que celles-ci ne seront pas réalisées, les cours risquent de rester à ces niveaux. Pour limiter leur chute, l’activité des usines de production a été ralentie, voire arrêtée comme c’est le cas par exemple pour le Norvégien Yara International, numéro un des engrais minéraux, qui a suspendu la production de son usine italienne d’urée et d’ammoniac de Ferrara (cf. article "Yara suspend temporairement...").
Quant aux ternaires et aux binaires, ils subissent de plein fouet le ralentissement de l’activité, avec une absence totale de demande.Une situation anormale à cette époque de l’année. L’activité de la potasse est aussi à l’arrêt, ce qui devrait entamer les velléités des pays producteurs à poursuivre l’ascension programmée de leurs prix.