Engrais : l’ammonitrate en ébullition
Les conditions météo favorables de février encouragent les épandages : l’activité des engrais, notamment de l’ammonitrate, est donc en pleine effervescence, accentuée par l’effort de rattrapage des livraisons en retard en raison de difficultés de production des usines. Le marché reste très actif, avec une demande en ammonitrate soutenue. Les importations en perlée, notamment de Pologne, Bulgarie ou Lithuanie, ont comblé les carences des producteurs européens. Dans ce contexte, une hausse des cours supplémentaire de 10 à 15 €/t est d’ailleurs annoncée pour début mars. Or si la demande des zones céréalière est en forte hausse, également en ternaires, celle vers les régions de polyculture-élevage reste plus contenue en raison des difficultés récurrentes rencontrées par ce secteur : s’il ne peut se permettre de faire l’impasse sur l’azote, il réduit fortement ses autres achats d’engrais, se limitant au strict minimum. Afin d’anticiper un risque de hausse de cours de l’urée, en raison des événements égyptiens, de nombreuses prises de position ont été réalisées sur ce produit. La production s’étant maintenue, les cours se sont relâchés. Les autres produits, comme le DAP subissent néanmoins la tension sur l’acide phosphorique, produite principalement au Maroc, et qui ne se positionne qu’à court terme. Quant à la potasse, elle maintient, voire accentue sa fermeté.