Engrais : au rythme de la parité euro/dollar
Dans le sillage du mois précédent, le marché des engrais tourne au ralenti, après avoir néanmoins subi quelques soubresauts en lien avec l’évolution de la parité euro/dollar. Sur un marché international, quant l’euro recule, les prises de positions sont freinées dans l’attente d’un redressement favorisant les importations. Le contexte de repli du cours du blé incite aussi les agriculteurs à repousser leurs achats, dans l’espoir d’une baisse des prix. Pourtant, en ammonitrate, l’arrêt du site de production de GPN (groupe Total) au Grand-Quevilly, près de Rouen, suite à un incendie dans les installations fin septembre, réduit la disponibilité et maintient des cours élevés. En ammonitrate d’importation, le marché est également peu actif. D’où un retard des livraisons : 45 à 55 % des besoins seraient couverts, alors que les autres années à la même époque, ils le sont à 65 à 70 %. Si la volatilité des prix est en train de modifier la façon des agriculteurs, donc des distributeurs, de s’approvisionner, en anticipant moins, la croissance ponctuelle des besoins autour du globe peut faire varier rapidement les disponibilités. Lorsqu’elle faiblit, les cours s’en ressentent. Ainsi, la potasse n’a pas enregistré ce mois-ci la hausse pourtant annoncée.