Doux
Les projets de fermeture des sites de production de dindes de Locminé (Morbihan) et de poulet à Châtelet (Cher) ainsi que l’arrêt de l’activité d’abattage de canards à Pleucadeuc (Morbihan) ont été annoncés le 10 juillet lors d’un comité central de Doux. Le site de Locminé emploie 451 personnes, celui de Châtelet 134 et l’activité canards de Pleucadeuc 62, selon les syndicats. Les projets de fermeture ont été confirmés par la direction de Doux qui s’est refusée à tout commentaire sur le nombre de postes qui seront supprimés. Elle évoque, dans un communiqué, un projet portant « sur la rationalisation et le renforcement de la compétitivité de l’activité de production de volailles en frais en France ». « Nous sommes écoeurés. Ces fermetures vont en outre affecter tous les emplois induits de la filière. On va remuer ciel et terre pour les empêcher », a réagi Michel Le Gouellaud, délégué central CGT.
Un nouveau comité central de Doux est convoqué le 22 juillet « pour entamer les procédures légales d’information et de consultation des représentants du personnel », a précisé le groupe. Des mesures de reclassement seront proposées, a également indiqué la direction du groupe sans autre précision. Le groupe volailler, basé à Châteaulin et connu notamment par la marque Père Dodu, compte quelque 13.000 salariés dont 7.000 à l’étranger. 3.500 salariés sont employés dans une dizaine d’établissements du grand Ouest et 2.500 dans le nord. La direction avait indiqué en mai que les résultats 2007 n’avaient pas été « à la hauteur des espérances en raison notamment de la hausse du prix des céréales, l’augmentation des coûts de l’énergie et la parité euro-dollar pénalisante pour un groupe exportateur ». Le groupe avait également souffert de la crise de la grippe aviaire en 2006. En 2007, Doux, contrôlé par la famille Doux, a enregistré une perte de 35,3 M€ malgré une progression de 17 % de son chiffre d’affaires, à 1,517 milliard. Son endettement est estimé à 400 M€. Un plan de rééchelonnement de la dette avait été prévu au premier semestre mais n’avait semble-t-il pas pu être mené à bonne fin avec les partenaires financiers en raison de la crise des subprimes.