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Jeudi 14 novembre 2013
Des marchés céréaliers attentistes alors que se rapproche la trêve des confiseurs

BLÉ TENDRE
Globalement, il y a peu d’animation. Cette situation est le résultat, en premier lieu, d’une semaine commerciale écourtée par le week-end prolongé du 11 novembre et, en second lieu, par la tendance haussière enregistrée sur Euronext, qui n’incite pas les vendeurs à se précipiter sur un marché, qui reste acheteur. Cependant, les fondamentaux demeurent baissiers, avec d’importantes disponibilités mondiales et des semis (récolte 2014) estimés en hausse. Dans ce contexte, les cours du blé tendre évoluent en ordre dispersé sur la semaine (+/- 1 à 2 €/t).
Le manque de dynamisme du marché est relativement inhabituel à un mois des fêtes de fin d’année, synonymes de fermeture des organismes stockeurs. Les acheteurs espèrent une baisse des prix à terme, alors que les vendeurs font le dos rond. Au final, les meuniers se couvrent, “petitement”, sur la seconde partie de la campagne, alors que les fabricants d’aliments du bétail sont absents du marché du blé tendre, le maïs se révélant plus abordable. L’activité est routinière sur les places portuaires, avec une baisse de la prime. Sur la façade Atlantique, malgré la présence d’une certaine demande, très peu de volume sont, de fait, disponibles à la vente.
Sur la scène mondiale, l’origine française a remporté une large partie de l’appel d’offres de l’Égypte, avec un volume de 180.000 t contre 60.000 t de grains roumains.

MAÏS
Des récoltes pénalisées par des conditions climatiques humides
Les cours du maïs sont haussiers. La bonne demande de la nutrition animale, qui le privilégie au blé tendre jugé trop cher, se heurte au manque de vendeurs. Les agriculteurs, qui récoltent du maïs très humide, engendrant des frais de séchage à leur charge, désertent le marché au vu des prix actuels, non attractifs à leurs yeux. Le maïs est également soutenu par le retard que connaissent les récoltes. En Champagne, 40 % des surfaces restent à engranger, les terres détrempées ne facilitant pas les travaux. Dans le Sud-Est, seule la moitié des surfaces sont moissonnées. Les expéditions sur l’Espagne et l’Italie, pénalisées par le manque de marchandises disponibles, sont, de plus, limitées par la non compétitivité de l’origine française, face à l’Ukraine. Sur le port de La Pallice, on enregistre « un électrocardiogramme plat ».
En sorgho, on note des affaires au coup par coup, avec un attrait plus marqué des acheteurs sur la région toulousaine.

ORGE DE MOUTURE
Évolution en ordre dispersé
Les cours en orge de mouture varient peu, sur un marché calme à l’export comme en nutrition animale. À noter des livraisons sur l’Italie, au départ du Sud-Est.

BLÉ DUR
Embarquements limités
Les cours du blé dur n’ont guère évolué. À noter l’absence de cotations en rendu La Pallice, du fait d’un phénomène de rétention de marchandises de la part des agriculteurs. Dans le Sud-Est, les vendeurs ne peuvent pas répondre à la demande, du fait de la faible quantité de marchandises disponibles. Ailleurs, l’activité est réduite.
 
ORGE DE BRASSERIE
Marchés inactifs
Les cours sont globalement baissiers sur l’ensemble des variétés et des récoltes. Concernant la 2013, l’activité est assez calme en ce moment. Les brasseurs étant bien couverts jusqu’en février. On note une petite demande sur la campagne 2014, cependant les organismes stockeurs ne participent pas à la vente.

CÉRÉALES SECONDAIRES
Cours reconduits
Les cours des céréales secondaires sont stationnaires. Les avoines noires, disponibles en grosses quantités, ont bien du mal à trouver preneur malgré leur faible coût. Il existe par ailleurs un courant d’affaires en triticale.

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