Des exportations de blé tendre Pays tiers similaires à 2012/2013, mais une répartition différente
547.000 t d'orges pour la Chine
Au 3 octobre, la France a embarqué 1,8 Mt de blé tendre, soit - 25 % par rapport à la campagne précédente sur la même période. « Mais on se situe sur les niveaux de 2012/2013, avec néanmoins des changements notables de destinations », a précisé Olivia Le Lamer, chef de l'unité Grandes cultures de FranceAgriMer, lors du point presse du 8 octobre. Les envois vers l'Algérie se situent à 700.000 t, moitié moins que l'an dernier. À noter également des expéditions de 800.000 t vers l'Afrique subsaharienne, 150.000 t vers l'Arabie saoudite et 200.000 t vers le Maroc. Les exportations sur pays tiers pour 2014/2015 sont maintenues à 8 Mt. Celles vers l'UE perdent 100.000 t, à 8 Mt, « suite à une érosion de compétitivité ». Les utilisations Fab sont abaissées de 100.000 t, à 5 Mt, « pour tenir compte de la mauvaise conjoncture de l'élevage ». Le stock final est rehaussé à 4,4 Mt (+0,5 Mt), « essentiellement en raison d'un effet collecte, évaluée à 34 Mt ».
547.000 t d'orges pour la ChineEn orges, les exportations vers pays tiers ont juste un léger retard par rapport à 2013/2014 avec des volumes de 900.000 t au 3 octobre. « Le débouché chinois crée la surprise, avec des achats de 547.000 t, contre à peine plus de 100.000 t sur l'ensemble de la campagne précédente », indique Olivia Le Lamer. L'Algérie et le Maroc sont également un peu en avance, avec respectivement 113.000 t et 187.000 t. En revanche, les origines françaises peinent à se placer sur l'Arabie saoudite, avec seulement 80.000 t exportées, contre 500.000 t l'an passé à la même date. Sur cette dernière, l'Ukraine aurait réussi à bien se positionner. « La part utilisée par les Fab français est maintenue sur un minimum technique de 1 Mt avec, d'une part, la baisse de la production d'aliments composés et, d'autre part, des orges chères par rapport aux autres céréales, du fait de la demande chinoise. » Le stock de report varie peu à 1,56 Mt.
Regain de compétitivité du maïs français vers l'UEEn maïs, l'incorporation en nutrition animale est laissée à 3,1 Mt. En termes d'export, les expéditions vers l'UE sont rehaussées de 300.000 t à 5,5 Mt face à un regain de compétitivité des origines françaises, « notamment grâce au rétablissement des droits de douanes, à un peu plus de 10 €/t aujourd'hui ». En revanche, elles seraient moindres vers les pays tiers, à 200.000 t (-100.000 t). Le stock final est annoncé à 3,7 Mt, « avec un potentiel de hausse par le biais de la production ». « La question de la représentativité des parcelles avec de très bons rendements reste entière. Les conditions pourraient encore se dégrader, comme cela avait été le cas en automne dernier. Enfin, on ne connaît pas encore l'affectation des surfaces pour l'ensilage, mais les prix bas actuels pourraient le favoriser. » A. Le Nail