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Demande asiatique et weather market tirent les prix

BLÉ TENDRE : cours haussiers sur la semaine 
En progression sur la semaine, les cours du blé tendre français sont soutenus par le climat inqiuétant pour les cultures espagnoles, marocaines et dans une moindre mesure nord-américaines, qui subissent à des degrés divers un déficit hydrique. Certains évoquent un recul de la récolte de 20%, toutes céréales confondues en Espagne. Les dégâts en Andalousie, dont la récolte est en avance d’un mois et demi sur la française, seraient déjà lourds. Le Maroc risque lui aussi de voir sa récolte de blé très entamée. Quant aux Etats-Unis, la situation semble s’améliorer avec l’arrivée de pluies, d’où le repli observé à Chicago.
Concernant l’activité, les meuniers sont en retrait sur l’ancienne campagne et procèdent à quelques achats sur le nouvelle. Les fabricants d’aliments français, néerlandais et belges réalisent des contrats au coup par coup. De leurs côtés, les places portuaires sont assez actives notamment sur l’intercampagne en prévision des besoins à pourvoir en Espagne et au Maroc.
De manière générale, l’offre est de plus en plus limitée avec des OS déjà très engagés sur l’AR.
Si les éléments climatiques ont beaucoup pesé cette semaine, le rapport de l’USDA de la semaine précédente a également tiré les cours vers le haut. Ce dernier a corrigé à la hausse la production mondiale de blé à 694,02 Mt pour la campagne commerciale 2012, et les stocks de fin de campagne en recul à 209,6 Mt. Sur le marché mondial, les productions européennes sont actuellement trop chères pour susciter l’intérêt des importateurs.
  
MAÏS : préoccupé par la sécheresse dans la péninsule ibérique
Le marché s’anime régulièrement, notamment à destination des Fab, le maïs étant toujours compétitif en formulation. La demande des amidonniers soutient par ailleurs le fob Rhin. La sécheresse qui sévit sur la péninsule ibérique (cf. encadré p.13) préoccupe les opérateurs. Le marché est de fait attentiste. Les prix suivent la hausse de Chicago.

ORGES DE MOUTURE : ferme dans le sillage des cours du blé
Les cours des orges fourragères progressent en sympathie avec le blé tendre. Le marché demeure des plus inertes.

ORGES DE BRASSERIE : actif
Le marché est un peu plus actif avec quelques échanges suivis. Concernant les cultures, il est encore trop tôt pour connaître précisément les conséquences du gel. Les prix des productions de printemps et d’hiver progressent.

BLÉ DUR : interrogations des opérateurs sur les récoltes à venir
Les opérateurs tentent de mieux cerner le niveau des pertes consécutives au temps sec menaçant les cultures en Espagne, qui reste difficile à évaluer. En Grèce et Italie, en revanche, les conditions de cultures seraient idéales. Le marché est par ailleurs dans l’attente de précipitations dans le Sud-Est de la France et d’un affinement des estimations de production.
L’activité reste calme avec des offres au compte-gouttes. Les vendeurs guettent le retour de la demande italienne mais se font peu d’illusions, compte tenu du niveau des prix actuellement proposés en France. Les exportations françaises sont néanmoins désormais estimées, par FranceAgriMer, à 1,61 million de tonnes contre 1,47 Mt le mois dernier, essentiellement du fait des ventes sur pays tiers portées de 650 à 800.000 tonnes. Le stock de report s’en ressent gradement passant de 337.000 t à 184.000 t.
 
TOURTEAUX : net raffermissement
Les cours des tourteaux de soja, de colza et de tournesol renchérissent en chœur, en raison de la fermeté du dollar et du complexe soja sur le marché à terme de Chicago. L’activité est au point mort, car les prix atteignent des plus hauts.

PROTÉAGINEUX : léger retrait
Les cours des pois se replient légèrement malgré une bonne demande supérieure à l’offre sur le port de Rouen. Les prix des féveroles sont reconduits sur un marché inactif.

ISSUES DE MEUNERIE : stand by
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins reculent de deux euros la tonne tandis que ceux de la farine basse restent calés sur leur fourchette haute. Les cotations des pellets et du remoulage demi-blanc sont nominalement reconduites. L’activité est extrêment réduite de part et d’autre. Aux faibles disponibilités répond une demande réduite. En province, la situation est identique. Quelques bricoles se traitent de-ci de-là. A Marseille, des affaires se concrétisent sur l’éloigné, dont les prix restent attractifs.

DÉSHYDRATÉS : statu quo
Les semaines se suivent et se ressemblent, indique résigné un correspondant. Les cours des déshydratés sont reconduits par rapport à notre précédente mercuriale. Alors que les rares contrats se limitent au rapproché en luzernes, on enregistre un petit courant d’affaires sur les 3 d’avril en pulpes de betterave.

COPRODUITS : drêches plus fermes
Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum reconduisent leur cotation de la semaine passée dans une ambiance commerciale légèrement plus active en poudre de lait. Concernant cette dernière, des affaires se sont traitées à des prix inférieurs à ceux de la semaine passée, mais la dernière observée ce mercredi a été réalisée sur un équivalent de 1.950 €/t. Les cours des drêches, qu’elles soient de blé ou de maïs, se sont bien appréciés, suivant la tendance des céréales. En PSC, alors que les prix du citrus n’enregistrent aucune variation, ceux du corn gluten feed se raffermissent. Les prix des pailles et fourrages n’évoluent pas sur un marché très calme. La fin de saison approchant, il reste très peu de marchandises diponibles.

PRODUITS DIVERS : fermeté des cours de farines de poissons
Les cours de la graineterie sont haussiers ou baissiers selon les produits. Ce réajustement des prix s’explique par la reprise des affaires après le froid. L’activité sur le marché des légumes secs est normale pour la saison. Les pois chiches mexicains sont en forte hausse, les rendements étant très décevants. En farines de poissons, les cours se sont appréciés de 10 euros la tonne, en raison de disponibilités limitées sur le marché sud-américain.

OÉAGINEUX : prix soutenus par la sécheresse d’un côté et les dégâts du gel de l’autre 
Les cours du colza poursuivent leur tendance haussière, avec un bilan européen tendu. Les colzas français ont a priori échappé aux dégâts du gel mais les inquiétudes sont fondées en Pologne et en Ukraine. Les marchés sont calmes en raison de marges de trituration qui ne cessent de se dégrader. Les cours du tournesol s’apprécient aussi. Quelques échanges sont rapportés, les industriels français le préférant au colza. Les prix du soja sont soutenus, notamment par les craintes sur les récoltes argentines et brésiliennes dues à la sécheresse. De plus, les opérateurs ont peur que le soja soit défavorisé par rapport au maïs dans les semis US de printemps. Par ailleurs, la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan pourraient taxer les importations d’huiles tropicales (coco et palmes). La taxe existante de 5 % sur les petits volumes serait étendue à tous les types de conditionnement. Cette décision viserait à protéger davantage leur filière tournesol. Les cours du lin tracé progressent. Les opérateurs espèrent que les ressemis de printemps compenseront les pertes dues au gel, qui atteignent 50 % dans certaines régions. 

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