Bourse décentralisée à Chartres
Début de campagne de commercialisation mitigé
Le potentiel de commercialisation est intéressant. Mais attention à ne pas « louper des affaires » et à optimiser la campagne 2019/2020 sur toute sa durée.
Le potentiel de commercialisation est intéressant. Mais attention à ne pas « louper des affaires » et à optimiser la campagne 2019/2020 sur toute sa durée.
L’origine France a tous les atouts pour réussir cette campagne (bonne qualité, bon rendement…), estime Sénalia, spécialiste chartrain de l’export. Mais attention, « le marché est de plus en plus étroit à l’international, très captif de l’Afrique du Nord. Le début de campagne a été bon en blé, avec l’Algérie et le Maroc aux achats, et des orges de brasserie sont sorties très vite en première main, pas considérées comme des deuxièmes pailles » précise Gilles Kindelberger, directeur général.
Transport ferroviaire versus camion
« Ce début de commercialisation pour cette campagne est compliqué, sporadique. Une belle affaire un jour, puis plus rien pendant deux à trois jours. L’ensemble des acteurs ont une visibilité réduite sur les marchés, avec des prix payés aux agriculteurs plutôt faibles », résume de son côté Caroline Chanal, directrice générale de Claude Chanal SA (courtier installé à Dreux depuis les années soixante et possédant un volant d’affaires diversifiées au-dessus d’une ligne Toulouse/Lille en céréales, oléagineux et protéagineux). Reste, aux yeux de la dirigeante, que le travail sur le terrain doit se poursuivre pour améliorer les services et les prestations autour de la logistique, en général, et du ferroviaire, en particulier.
Ne pas prendre de retard pour la commercialisation
Jean-Sébastien Loyer, directeur général de Groupe Scael (200 M€ de chiffre d’affaires et 750 000 tonnes de céréales collectées pour le pôle agricole ; 4 Mt commercialisées et 800 M€ de chiffre d’affaires pour l’activité de négoce/export), pointe aussi la logistique comme enjeu majeur des années à venir avec la nécessité de réagir toujours plus vite. « Nous devons pouvoir trouver du transport ferroviaire facilement, compétitif face au camion. » Sur le début de campagne de commercialisation, il estime que les agriculteurs se sont encore peu engagés avec une demande « moyennement là, mais les cours actuels donnent de la compétitivité à l’export. Il faut rester très vigilant pour la suite de la campagne car on a déjà pris un peu de retard et il ne faudra pas manquer les opportunités d’affaires qui se présenteront », notamment si le chiffre de 12 Mt à réaliser sur pays tiers à l’export se confirme.