Marchés
Croatie, un faible apport au bilan céréalier de l’UE à 27
Au 1er juillet 2013, la Croatie deviendra le 28e membre de l’Union européenne. Si la part du secteur agricole dans le PIB croate est assez importante : 5 % comparé aux 1,7 % de l’UE à 27, « son adhésion ne va pas changer significativement le bilan communautaire céréalier, estime Olivia Lelamer, chef de l’unité des grandes cultures de FranceAgriMer. Sa récolte de maïs est généralement inférieure à 2 Mt, tandis que celle de blé se situe autour de 1 Mt. »
Des exportations marginales
Les rendements céréaliers croates sont généralement inférieurs à ceux de l’UE à 27, avec parfois de fortes variations interannuelles. Mais les écarts se sont considérablement réduits ces dix dernières années, en particulier sur le blé. Avec environ deux tiers des terres arables dédiées aux céréales (800.000 ha), la Croatie est autosuffisante en blé et en maïs. À noter qu’elle l’est également en volaille et œufs, mais en revanche, le pays reste très déficitaire en lait, bovins et porcins.
C’est également un exportateur net de grains, mais dans de petits volumes. Récemment, les ventes de blé meunier croate s’affichaient autour de 300.000 t/an, avec environ la moitié destinée à l’UE. La majorité de ce qui reste part vers la Bosnie ou d’autres pays balkaniques. La plupart des exportations de maïs partent vers l’Europe, en majorité vers l’UE, mais également vers l’Afrique du Nord. Le pic d’exportation remonte à 2008/2009, campagne sur laquelle les chargements avaient atteint 416.000 t, dont 281.000 t vers l’UE. Mais les importations sont en général inférieures à 50.000 t par an.
Après exportations, près de trois quarts de la production croate de blé est habituellement disponible pour le marché domestique. La majorité est utilisée dans l’industrie meunière locale, essentiellement pour la fabrication de pain et autres viennoiseries. De faibles volumes sont utilisés pour la nutrition animale. À l’inverse, la majorité du maïs rentre dans l’alimentation du bétail, et les stocks de report sont généralement faibles, estimés en moyenne à 200.000 t ces dernières campagnes.