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Cristal Union propose davantage de pulpe de betterave sur le marché en 2024-2025

Malgré des conditions de campagne non favorables et une richesse des betteraves en sucre inférieure à la moyenne quinquennale, la coopérative Cristalco a suffisamment de pulpes pour satisfaire ses marchés nationaux comme internationaux.

Ludovic Brasset, directeur Feed de Cristalco, filiale commerciale du groupe coopératif Cristal Union.
Ludovic Brasset, directeur Feed de Cristalco, filiale commerciale du groupe coopératif Cristal Union.
© Yanne Boloh

Seconde plus longue de l’histoire de Cristal Union, avec 132 jours, la campagne betteravière 2024-2025 a connu des records de pluviométrie et un déficit d’ensoleillement notable. « Le rendement agricole moyen s’inscrit sous la moyenne des cinq dernières années à près de 84 tonnes de betteraves à 16° à l’hectare, avec une forte hétérogénéité entre régions et parcelles », explique la coopérative (9000 planteurs, 2000 salariés) dans son communiqué de fin de campagne. 

Lire aussi : Marché des céréales et du sucre du 12 au 19 février 2025 - Les prix du blé européen reculent, faute de compétitivité sur l’Algérie et l’Arabie saoudite

Dans un contexte de marchés du sucre en baisse, Cristal Union confirme toutefois son objectif de prix de la betterave à 40 €/t pour ses planteurs comme annoncé en mai 2024 lors de sa dernière assemblée générale. 

Davantage de pulpes de betterave à commercialiser

Si la richesse en sucre s’inscrit à 16,7 %, le poids des racines a quant à lui progressé au bénéfice du rendement global. « Un hectare de betterave produit entre 11 t et 14 t de pulpe surpressée et une tonne de pulpe surpressée donne 320 kg de pulpe déshydratée », précise Ludovic Brasset, directeur Feed pour Cristalco. « Avec l’augmentation des surfaces cultivées de 6,5% la campagne dernière, nous avons donc davantage de pulpes de betterave cette année », indique le responsable. 

Lire aussi : Marché des oléagineux et coproduits du 12 au 19 février 2025 - Colza, soja et tournesol en hausse sur fond de manque de disponibilités

Le marché évolue vers une part croissante de pulpes surpressées qui, avec l’évolution technologique dans les sucreries, atteignent désormais 30 % de matière sèche contre 25 % il y a quelques années. Elles sortent à 10 % de matière sèche en sortie de diffuseur avant de passer dans les presses.

L’eau issue des betteraves est ainsi de plus en plus valorisée dans la sucrerie elle-même et contribue à la réduction de la consommation d’eau de forage : une diminution de 20 % supplémentaire cette année sur la trajectoire de l’autonomie en eau des sucreries du groupe prévue cette année. 

« Les pulpes de betterave surpressées représentent désormais plus de 50 % des volumes », détaille Ludovic Brasset

« Les pulpes surpressées représentent désormais plus de 50 % des volumes, une évolution qui résulte de deux phénomènes : le coût énergétique de la déshydratation et un élevage moins dynamique. Mais l’élevage est toujours prioritaire pour nous et représente plus des trois quarts de nos ventes. Les quantités produites nous permettent aussi de fournir les marchés à l’exportation sans assoiffer nos marchés en France », détaille Ludovic Brasset. 

Elevage, méthanisation, fabricants d'aliment pour animaux et exportation, les quatre débouchés de la pulpe de betterave.

La priorité est donnée aux planteurs coopérateurs eux-mêmes qui reprennent « leurs » pulpes, que ce soit pour leurs propres élevages ou leurs installations de méthanisation, puis les éleveurs en direct ou via les fabricants d’aliments pour animaux. Les pulpes déshydratées de Cristalco trouvent des débouchés complémentaires dans les marchés de proximité (Benelux, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Irlande) ou plus lointains (Corée du Sud, Afrique du Sud).

Cristal Union vient en aide à la sucrerie Ouvré & fils de Souppes et acquiert celle de Lesaffre Frères de Nangis

La cadence des sucreriess de Cristal Union est restée élevée avec une moyenne proche de 117 000 de betteraves par jour. Ses huit sucreries ont ainsi produit 1,5 millions de tonnes de sucre issues de betteraves et les deux distilleries 2 millions d’hectolitres d’alcool et de bioéthanol. 

A noter que les sites de Corbeilles-en-Gatinais, Pithiviers-le-Viel et Arcis-sur-Aube ont adapté leur production pour absorber les betteraves des planteurs attachés à la sucrerie Ouvré & fils de Souppes (Seine-et-Marne), dans l’incapacité technique de les transformer. Après un travail à façon, Cristal Union a signé un accord pour que les planteurs ne soient pas non plus laissés de côté pour prochaine campagne, car le site ne sera pas encore fonctionnel.

La coopérative a également, le 5 février, annoncé reprendre la sucrerie indépendante Lesaffre Frères de Nangis (Seine-et-Marne) qui transforme environ 600 000 t/an de betteraves cultivées par 330 planteurs.

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