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Cour des comptes : le soutien à l’export “agri/agro” défaillant

Dans un référé, l’institution invite à réfléchir sur une meilleure promotion de la marque France et sur une possible inadéquation entre l’offre et la demande nationales.

© QuinceMedia

« La France n’a pas cessé de perdre des parts de marché dans le commerce mondial des produits agricoles et agroalimentaires (“agri/agro”) depuis le début des années 2000 », s’alarme la Cour des comptes dans un référé rendu public le 20 mai. Elle pointe le fait qu’entre 2007 et 2017 l’excédent commercial dégagé sur ces produits a régressé de 36 %, pour tomber à 5,7 Md€. L’institution précise que la situation s’est particulièrement dégradée sur les marchés de l’UE, la France y dégageant un excédent de 400 M€ en 2017, contre 7,6 Md€ en 2007 ! Pendant ce temps, les concurrents européens se renforcent. Et ce, malgré la mise en place entre l’automne 2012 et le printemps 2018 de neuf plans stratégiques visant à redynamiser l’export hexagonal, et des aides de l’UE versées aux organismes et fédérations professionnels pour la promotion des produits agricoles, de 230 M€ entre 2013 et 2017.

Réglementation environnementale trop exigeante, coût du travail ou encore taille trop petite des exploitations françaises sont de possibles facteurs de perte de compétitivité, selon la Cour des comptes. Mais elle fait aussi remarquer que d’autres pays européens, comme la Belgique ou les Pays-Bas, ont gagné des parts de marché avec « un coût horaire du travail inférieur ou égal à celui de la France ». Elle ajoute que « la structure du tissu industriel français n’est pas si différente de celle de nos principaux compétiteurs ».

Simplifier les dispositifs d’aide à l’export

La Cour des comptes prône une meilleure coordination entre les ministères de l’Économie, de l’Agriculture et des Affaires étrangères pour promouvoir la marque France et simplifier les dispositifs de soutien à l’export. Elle questionne sur le fait que l’augmentation de l’import hexagonal de produits agricoles viendrait d’une possible inadaptation entre la production et la demande nationales. Enfin, elle alerte sur le fait que les professionnels souhaitent davantage une stratégie interministérielle agissant pour la levée des restrictions non tarifaires aux importations.

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