Filière orge et houblon
[Coronavirus Covid 19] Les brasseurs indépendants demandent des mesures concrètes face au Coronavirus
Avec l'arrêt des ventes en restauration hors domicile notamment, les brasseurs indépendants sont malmenés. Leur syndicat représentatif, le SNBI, demande au gouvernement d'intervenir.
Avec l'arrêt des ventes en restauration hors domicile notamment, les brasseurs indépendants sont malmenés. Leur syndicat représentatif, le SNBI, demande au gouvernement d'intervenir.
Pour les brasseurs indépendants (produisant moins de 200 000 hl), les temps sont durs avec la fermeture des commerces de restauration hors domicile, des bars et pubs, annulation des spectacles et festivals… Certains ont adopté un système de livraison à domicile sans contact, d’autres ont arrêté la pression pour remplir et vendre des fûts. Mais le compte n’y est pas. Et cela au moment de l'arrivée du printemps et de l’été, périodes synonymes de grands évènements festifs.
D’où l’initiative du Syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI) qui propose des mesures « pour la sauvegarde des 1 800 brasseurs artisans et indépendants français », représentant 5 000 emplois directs. C’est aussi un appel pour préserver l’amont, fournisseur de matières premières agricoles comme l’orge, le malt ou encore le houblon, ce dernier étant en pleine renaissance en France aujourd’hui. Le syndicat en appelle au gouvernement pour mettre en place les mesures suivantes :
- Exonération totale des charges sociales et patronales pendant toute la durée du confinement, sans perte des droits générés par ces cotisations (chômage, retraite) ;
- Exonération totale des charges fiscales directes pendant la durée de la crise ;
- L’annulation des taxes sur l’alcool (droits accises) jusqu’au 31 décembre 2020 ;
- L’éligibilité automatique au fonds de solidarité pour tous les brasseurs indépendants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros ;
- La suspension des mensualités des prêts sans aucun frais, ni intérêt ;
- L’éligibilité automatique au prêt de trésorerie garanti par l’état sans garantie, ni assurance additionnelle ;
- La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sanitaire, afin que les assureurs appliquent les clauses de perte d’exploitation ;
- La dispense de licence, au même titre que les viticulteurs, dans les caveaux de nos brasseries artisanales, dès la fin du confinement ;
- La création d’un code APE particulier pour les brasseurs indépendants dès la sortie du confinement, afin que nous puissions au plus vite, rejoindre une convention collective adaptée à la taille et à la typicité de nos entreprises.