Céréales et oléoprotéagineux bio : prix du blé meunier en repli, fermeté en qualité fourragère
Alors que les premières moissons de soja et de tournesol bio – exceptionnellement précoces – débutent dans le Sud-Ouest, le marché bio des grandes cultures reste encore attentiste. En ce début septembre, l'activité reprend doucement, et les opérateurs sont encore en observation. En blé meunier, la récolte, bien qu'hétérogène selon les zones, est estimée correcte, notamment en rendement, en PS et en qualité boulangère, entraînant un relâchement du marché.
Compte tenu des volumes disponibles au moins équivalents, voire en hausse par rapport à l'an dernier, dans un marché national autosuffisant, les prises de position se font sur la base de prix identiques à ceux de l'an dernier. Une tendance accentuée par le manque de visibilité sur l'évolution de la consommation alimentaire bio, en période de baisse du pouvoir d'achat.
Vers des récoltes d'automne en repli de 30 %
Dans ce contexte, des opérateurs pourraient être tentés de vendre des blés – dont les protéines peinent à atteindre les normes – en alimentation animale. En effet, les cours des céréales fourragères restent très fermes, voire en hausse. Ce, en raison d'une offre potentielle des marchés du nord de l'UE (Benelux, voire Allemagne), amputée de l'origine ukrainienne, et des repeuplements en volailles dans l'Ouest.
De plus, l'incertitude concernant la collecte du maïs non irrigué, très touché par la sécheresse et les coups de chaud, inquiète les opérateurs. Les espérances de récolte sont estimées réduites de moitié par rapport à l'an dernier. Tout comme celles du soja, également très touché par les conditions météorologiques exceptionnelles, notamment la chaleur à la floraison. Idem pour le tournesol. Globalement, les récoltes d'automne seraient rognées d'au moins de 30 % par rapport aux attentes.