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Céréales et oléoprotéagineux bio : blé fourrager et maïs en compétition

Les utilisations de maïs de la part des fabricants d’aliments pour animaux sur 2022-2023 reculent de 24 %, au 1er novembre, et les stocks sont en progression de 13 % par rapport à l’an dernier.

© Couleur - Pixabay

L’activité du marché des grains et tourteaux bio de ce début décembre enregistre un courant d’affaires ralenti. Déjà en grande partie couverts, les meuniers restent attentistes, alors que le recul de leurs utilisations enregistrées depuis juillet se réduit à -2 % en octobre versus l’an dernier, selon FranceAgriMer. Cette tendance enraye ainsi leur baisse, la ramenant à -6 % depuis le début de la campagne, avec des prix plus stabilisés. En revanche, les ventes en blé fourrager continuent à progresser, pour atteindre une hausse de 54 % par rapport à 2021, avec néanmoins un ralentissement de cette croissance en octobre. Les mesures renforcées contre la grippe aviaire dans l’Ouest et le Sud-Ouest pénalisent la filière, et les fabricants d’aliments pour animaux restreignent leurs achats. D’où des cours qui se relâchent un peu sur les céréales fourragères, également en orge et triticale, alors que les flux à l’export restent limités.

Baisse drastique des utilisations de maïs en alimentation animale

En maïs grains, à fin octobre, selon les derniers chiffres de FranceAgriMer, la collecte bio hexagonale affichait une hausse de 19 % par rapport à l’an dernier à la même période. En revanche, les utilisations des fabricants d’aliments pour animaux sur 2022-2023 reculent de 24 %, au 1er novembre, et les stocks sont en progression de 13 % par rapport à l’an dernier. Dans le contexte difficile de l’alimentation animale, notamment de la volaille bio, s’ajoutant au recul de la consommation de viande en magasins, les achats en maïs chutent de 27 %, avec des prix plus ou moins tendus selon les régions de départ. Ce, au profit du blé fourrager plus compétitif dans les formules. À noter que lors du son dernier Comité national de l’agriculture biologique (Cnab), l’Inao et le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ont annoncé de pas activer en France la dérogation européenne autorisant 5 % de matières fortement protéinées non-bio dans les aliments pour animaux, proposée suite au déclenchement de la guerre en Ukraine.

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