Céréales et lait : les investissements effectués de 2007 à 2008 fragilisent les exploitations
« En période faste, il est dangereux de saturer toutes ses capacités d'investissement, a expliqué Marc Varchavsky, du conseil national du CER France, lors du colloque organisé par Farm sur les prix et les risques de marché, le 23 novembre à Paris. C'est un élément que n'avaient pas intégré les producteurs en 2007/2008 », lorsque les prix ont flambé. Cette stratégie explique en partie les difficultés que rencontrent aujourd'hui les agriculteurs. « 60 à 70 % des exploitations en grandes cultures et en lait ont fortement augmenté leurs investissements et leurs emprunts et sont en phase de développement, a-t-il expliqué. Avec des prix déprimés, elles n'ont plus la capacité de réagir ». Ce qui les met dans une situation risquée et leur laisse peu de marges de manœuvre à court terme.