Cécile Avezard, nommée directrice générale de Voies navigables de France
Un décret du président de la République du 28 mars (Journal officiel du 29 mars 2024) porte Cécile Avezard à la tête de l’établissement public dédié à la voie fluviale. Présentation et rappel des dossiers à traiter.
Un décret du président de la République du 28 mars (Journal officiel du 29 mars 2024) porte Cécile Avezard à la tête de l’établissement public dédié à la voie fluviale. Présentation et rappel des dossiers à traiter.
Cécile Avezard a été nommée, par décret du président de la République, directrice générale de Voies navigables de France (VNF), placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Depuis 2018, elle était directrice territoriale Rhône-Saône de VNF et elle succède donc à Thierry Guimbaud, devenu président de l’Autorité de régulation des transports, depuis le 1er janvier 2024.
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Avant 2018, Cécile Avezard était ingénieure générale des Ponts, des Eaux et des Forêts, membre du Conseil général de l’Environnement et du Développement Durable dans la section en charge des milieux naturels et des risques. Elle a aussi été directrice des ressources humaines du ministère de la Transition écologique et a dirigé les services de l’agglomération de Valence-Romans dans la Drôme lors de sa création en 2013. Elle a aussi été présidente de Medlink Ports, une structure en charge de la promotion du transport fluvial et ferroviaire sur l'axe Méditerranée-Rhône-Saône, de 2020 à 2022.
Un début de carrière de la Drôme à l'Hérault en passant par le Loiret et les Bouches-du-Rhône
En début de carrière, Cécile Avezard a été en charge de l’ingénierie publique en eau et assainissement à la direction départementale de l’agriculture (DDAF) de la Drôme, puis chargée de mission au Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) de Rhône-Alpes. En 2004, elle devient sous-préfète de Lodève dans l’Hérault puis en 2006, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet du Loiret, préfecture de la région Centre. En 2008, elle rejoint la Chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes pour y exercer en tant que magistrat. Fin 2011, elle est nommée directrice adjointe de la direction départementale des territoires et de la mer des Bouches-du-Rhône.
Suite à sa nomination, la nouvelle directrice générale de VNF a déclaré que « la question cruciale de la gestion et du partage de l’eau, le développement de la logistique et du transport fluvial "bas carbone", l’aménagement et le développement des territoires par l’économie touristique et portuaire, inscrivent VNF et ses 4 000 femmes et hommes mobilisés au service du fluvial au cœur de l’action publique locale. Nous poursuivrons notre engagement en faveur d’un service public fluvial performant et efficient, toujours mieux articulé avec les enjeux de l’adaptation au changement climatique des territoires. Cela passera notamment par la concertation et la coopération avec les élus à tous les niveaux. Cela passera aussi par la poursuite de la modernisation et la régénération du réseau de VNF, qui chaque jour trouve un peu plus sa réalité tout au long des 6 700 km de voies navigables. Dans le contexte actuel de changement climatique, je suis convaincue que les aménagements et les ouvrages de navigation sont une chance pour notre pays, et qu’il nous faut réaliser tous les services qu’ils peuvent nous rendre. »
Des dossiers structurants et d'actualités au menu
Céline Avezard est ingénieure de l’Ecole nationale du Génie rural, des Eaux et des Forêts et ingénieure de l’Institut national agronomique de Paris Grignon. Elle a également suivi comme auditrice la 72e session de l’Institut national des hautes études de la Défense nationale (IHEDN).
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Rappelons que VNF est l’opérateur de l’Etat en charge de la transition écologique dans le secteur du fluvial en charge de la gestion des canaux, fleuves et rivières qui irriguent le territoire. Outre la transition bas carbone des usages des voies navigables, un dossier structurant et déjà engagé, la nouvelle directrice générale devra s’occuper de sujets lourds comme l’amélioration des capacités de transport du fluvial face à des problématiques de niveaux des eaux qui inquiètent de plus en plus les opérateurs et les utilisateurs (310 millions d’euros seront consacrés en 2024 à la remise à niveau et à la modernisation des ouvrages et des voies du réseau navigable). Autre dossier conjoncturel mais néanmoins important : la traversée de Paris au moment des Jeux olympiques à l’été 2024 pour permettre aux barges transportant des céréales de pouvoir fonctionner normalement pour le dégagement des volumes issus de la nouvelle récolte, y compris la gestion des difficultés issus de l’accident qui a endommagé le pont Sully.