Blés russes refusés en Egypte
LE BLOCAGE de 82.000 t de blé russe importé par l’Egypte et impropre à la consommation suscite de nombreux débats dans le pays. Mis en quarantaine suite au constat de la présence de mauvaises herbes et de charançons, le blé russe s’est attiré les foudres de nombreux organismes, ces derniers se rejetant mutuellement la responsabilité.
Les blés rappelés depuis les provinces
Le parquet a exigé la saisie de toutes les quantités de blé importées de Russie, qu’elles se trouvent au port de Safaga ou qu’elles aient déjà été livrées dans les provinces. Le tout est bloqué jusqu’à nouvel ordre et aboutissement des analyses complémentaires. Face aux accusations teintées d’opportunisme, Ashraf Al-Attal, P-dg de la société importatrice, se défend : « Cette affaire a été amplifiée sans fondements. Les services russes ont vérifié la cargaison avant sa livraison et tous les rapports assurent sa conformité aux normes. » Une affirmation relayée par Russian Grain Union, qui pour sa part voit plutôt cette quarantaine comme un prétexte visant à faire baisser les prix du blé russe. En Egypte, certains politiciens profitent de ce blocage pour remettre en cause l’orientation du pays privilégiant l’importation de blé au détriment d’une politique agricole nationale. L’Egypte est le premier acheteur mondial de blé avec près de la moitié de ses besoins satisfaits par le marché international. Elle avait décidé depuis quelque temps de varier ses sources d’approvisionnement avec les productions russes et ukrainiennes, en complément des Etats-Unis, qui restent son plus gros fournisseur.