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Blé transgénique retrouvé aux États-Unis, l’Union européenne est peu concernée

Alors qu’aucune variété de blé transgénique n’est autorisée à la culture dans le monde, un blé OGM en phase de germination a été retrouvé sur une exploitation nord-américaine dans l’État de l’Oregon, le 29 mai, selon les autorités US. La variété est un blé white résistant au glyphosate (agent du Round Up) que la société Monsanto, leader mondial de la semence, avait testé entre 1998 et 2005, avant de l’abandonner faute d’intérêt suffisant pour les industriels, qui refusaient d’utiliser du blé génétiquement modifié dans l’alimentation humaine. À peine médiatisée, cette révélation a fait baisser les cours du blé sur Chicago.

Suspension des importations japonaises et coréennes
Les États-Unis étant le principal fournisseur de blé du Japon, qui est son premier client à l’international avec un volume de 3,5 Mt de blé l’an passé, ont vu une commande de 25.000 t de blé white annulée. Selon l’Association américaine des producteurs de blé, cette décision ne s’étendrait pas aux autres variétés de blé US, arguant que des commandes ont été passées depuis. Pour autant, la nouvelle a conduit l’association des meuniers coréens, également consommateurs de blé white US, à suspendre leurs achats. La France, qui n’importe pas ce type de blé, est peu concernée.

Pas de trace en France a priori, mais l’UE reste attentive
Selon l’USDA (les douanes françaises ne renseignant pas la variété de blé importée dans l’Hexagone), la France n’aurait pas importé le moindre lot de ce blé blanc nord-américain, pas plus qu’en provenance d’Australie (premier producteur mondial de blé blanc). Dès le 30 mai, la Commission européenne a recommandé aux États-membres d’effectuer des contrôles sur les importations de blé white en provenance des États-Unis. «En cas de résultat positif confirmé, le lot ne sera pas placé sur le marché », a-t-elle indiqué.
Les importations de blé blanc américain restent marginales dans l’UE. Selon les chiffres de l’USDA, les exportations US de blé ont évolué entre 21,7 Mt et 32,6 Mt sur les cinq dernières campagnes, avec une proportion de blé de type White comprise entre 13 et 21 % du total, soit 3,5 à 5,6 Mt. Sur ce marché, l’UE est un petit client avec une part estimée entre 0 et 0,06 % des débouchés export, soit 300 t à 2.700 t par campagne, à comparer au total des importations de blé US oscillant entre 600.000 t et 1,9 Mt sur les cinq dernières campagnes. Dans le détail, les États membres importateurs de blé White sont la Suède (1.300 t en 2011/12, 800 t en 2012/13), l’Allemagne (200 t en 2008/09), la Belgique (100 t en 2008/09) et la Finlande (2.700 t en 2007/08).