Transformation/Distribution
Baisse des chiffres d’affaires en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie au quatrième trimestre 2020
Les chiffres d’affaires globaux, mais aussi par segment de produits, sont tous en retrait, selon la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie (FEB).
Les chiffres d’affaires globaux, mais aussi par segment de produits, sont tous en retrait, selon la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie (FEB).
L’Observatoire des ventes en magasin de la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie (FEB) vient de livrer ses résultats en ce qui concerne les activités du secteur au quatrième trimestre 2020.
Ils montrent une baisse de 16,1 % des chiffres d’affaires par rapport au quatrième trimestre 2019. Ceci concerne 140 sites de production et près de 1 200 magasins intégrés ou franchisés (employant 46 000 salariés), membres de la FEB.
Dans le détail, si les chiffres d’affaires des segments Pain et Pâtisserie ont reculé respectivement de 12,7 % et 12,8 % sur la période considérée, ceux de la viennoiserie ont chuté de 19,7 % et ceux du segment traiteurs de 18,6 %. Les baisses sont marquées de façon beaucoup plus sévère sur la région de Paris que sur les régions Est et Ouest de la France. Que ce soit en cumulé ou par grands secteurs (pain, viennoiserie, pâtisserie, traiteur), tous les chiffres d’affaires trimestriels sont inférieurs à leur indice 100 de référence (datant de 2017), depuis le premier trimestre de 2020 (à l’exception de la viennoiserie au 1er trimestre 2020).
Dans l’ensemble, la FEB souligne que les entreprises adhérentes « ont perdu entre 30 % et 80 % de leur chiffre d’affaires ». Cette diminution s’explique notamment par le fait que « de nombreux adhérents fournissent la restauration hors domicile (CHR, restaurants d’entreprise, universités), secteur qui connaît des baisses importantes de chiffre d’affaires » et que d’autres « ont été fortement impactés par la fermeture des aéroports, centres commerciaux et par la généralisation du télétravail (-40 % de chiffre d’affaires sur Paris, -16 % sur toute la France) alors que « l’annonce du couvre-feu à 18h00 a eu des conséquences économiques très importantes. En effet, c’est près de 30 % du chiffre d’affaires qui est réalisé à partir de 18h, notamment dans les grandes agglomérations ».
Demande aux pouvoirs publics
Pour en savoir plus, la FEB vient d’effectuer un sondage qui montre une dégradation de la situation de ses entreprises adhérentes : 50 % d’entre elles constatent une aggravation de leur situation financière suite au deuxième confinement et au couvre-feu, et 57 % ont recours au chômage partiel.
En proportion, les charges fixes demeurent sensiblement les mêmes et l’organisation du travail s’est complexifiée pour ces entreprises, dont 90 % sont des TPE-PME. Et si les mesures mises en place par les pouvoirs publics ont permis de limiter la casse, notamment lors des premiers mois de crise, la plupart n’ont plus les ressources suffisantes pour investir, innover ou seulement croître.
Du coup, la FEB, par la voix de Magali Filhue, sa nouvelle déléguée générale, demande aux pouvoirs publics « d’inscrire le secteur de la boulangerie au sein de la liste S1 bis en tant que secteur dépendant de la restauration hors domicile et d’offrir davantage de souplesse aux magasins qui le souhaitent en permettant d’ouvrir tous les jours de la semaine ». Les entreprises de boulangerie-pâtisserie de la FEB, c’est 8,2 Md€ de chiffre d’affaires, dont 2,6 Md€ à l’export.