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Avec AD Biodiesel, Sofiprotéol valorise les graisses animales et huiles usagées
Sofiprotéol s’est associée à Electrawinds (spécialisé dans la production d’énergies renouvelables), Akiolis (valorisation de coproduits et résidus organiques animaux et végétaux) et Mindest (recherche et mise en place de circuits de valorisation de sous-produits issus de l’agroalimentaire), pour créer la société AD Biodiesel. Elle est destinée à produire et commercialiser des esters méthyliques à base de graisses animales (EMHA) et d’huiles alimentaires usagées (EMHU), selon un communiqué du 14 octobre. L’estérification des huiles aura lieu à Venette (Oise), où l’outil utilisé pour les huiles végétales sera converti pour traiter des huiles issues de graisses animales et d’huiles alimentaires usagées. La production « démarrera au plus tard début 2015 et devrait atteindre 80.000 t ».
Un process qui s’étend d’Oostende à Venette
Le process de fabrication du biodiesel à base d’EMHA et EMHU présente quatre phases. Les sociétés Akiolis et Mindest réalisent l’approvisionnement en graisses animales et huiles alimentaires usagées de l’usine belge Electrawinds, qui en assure le raffinage à Oostende. Les huiles raffinées sont alors acheminées à Venette, où Sofiprotéol procède à leur estérification et à la production d’EMHA et d’EMHU. La commercialisation est assurée par Sofiprotéol qui détient 60 % du capital d’AD Biodiesel. Electrawinds en détient 20 %, Akiolis et Mindest 10 % chacune.
Un double comptage incitatif
Selon la directive ENR, « la contribution des biocarburants produits à partir de déchets (…) est considérée comme équivalent à deux fois celle des autres biocarburants (G1) ». Néanmoins l’utilisation des produits comptant double est plafonnée en France à 0,35 % dans le taux d’incorporation des biocarburants en vigueur (7 %). Reste que « la croissance du marché français des EMHA et EMHU, représentant 140.000 t, reste limitée par la disponibilité des matières premières », précise le dossier de presse.