Arrestation du P-dg et du chef d'exploitation de la société de négoce brésilienne Agrenco dans le cadre d'une enquête de blanchiment d'argent au Brésil
D'après l'agence de presse Bloomberg, Antonio Iafelice et Antonio Augusto Pires Junior, respectivement président et chef d'exploitation de la société de Négoce brésilienne Agrenco, ont été arrêtés le 20 juin par la police fédérale brésilienne dans le cadre d'une enquête nationale sur le blanchiment d'argent. Dès le lendemain, le conseil d'Agrenco a accepté les démissions des dirigeants arrêtés la veille ainsi que du directeur. Selon la compagnie brésilienne, la direction du groupe a été confiée à trois membres du Conseil et la présidence au directeur commercial, Fabio Russo, qui occupera également les fonctions de chef d'exploitation par intérim.
En tout 24 personnes ont été arrêtées par les autorités brésiliennes. Dans un communiqué, la police explique que la société d'agrobusiness aurait transféré des fonds étrangers illégalement, falsifié des documents et omis de déclarer certains actifs, revenus et transactions financières.
« Agrenco n'a pas reçu de notification ou d'acte d'accusation de la part des autorités, et les actions menées par la police fédérale sont uniquement liées à l'enquête sur les dirigeants détenus », a déclaré la société.
Ce scandale a eu des répercussions immédiates sur l'action d'Agrenco au Brésil, désormais non cotée. Elle aurait perdu 47 % le 20 juin, suite à l'annonce de l'arrestation de ses dirigeants et 90 % de sa valeur depuis sa première mise en vente publique en octobre dernier. Les actionnaires minoritaires pourraient réclamer une compensation pour indemniser les pertes subies par l'effondrement de l'action, selon un rapport de Valor Economica.
Le groupe Agrenco possède des branches au Brésil, en Argentine, aux Pays-Bas, à Malte, en Italie, aux Bermudes ou encore à Singapour.