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Alliance Blé dur, au service de l’innovation d’une filière porteuse
La semaine dernière a vu la concrétisation de l’Alliance Blé dur. La signature de ce contrat tripartite officialise la volonté des trois pôles de compétitivité, Agrimip Sud-Ouest Innovation, Céréales Vallée et Qualimed, de travailler ensemble à l’avancée de l’innovation et à la mobilisation de moyens de cofinancements publics pour la filière blé dur. « Nous mettons la dernière main à ce que l’on appelle le Cercle de l’innovation Blé dur, dont la première journée de travail aura lieu en octobre à Nîmes », se réjouit Grégoire-Yves Berthe, directeur de Céréales Vallée. Il regroupe les adhérents des trois pôles de compétitivité, qui vont définir la feuille de route et les projets qui seront lancés. L’Alliance Blé dur devient ainsi le partenaire officiel de la Plateforme Blé dur.
Des opportunités intéressantes
« Est-on capable de travailler sur une transformation innovante du grain de blé dur pour élaborer des produits finis ou semi-finis, créateurs de valeur ajoutée sur le territoire français ? Telle est la question à laquelle l’Alliance Blé dur tentera de répondre », résume Guillaume Duboin, président de Qualimed. Une première application de la coopérative du Sud-Ouest, Arterris, dont il est le directeur général adjoint, augure « des opportunités en panification » du blé dur. Il s’agit de sa baguette 100 % blé dur, lancée en mai 2012 et « produite aujourd’hui par 150 boulangeries locales ». Au-delà de l’alimentaire, « tout produit nouveau, qui ouvrirait des marchés, nous intéresse », précise Grégoire-Yves Berthe.
« Il existe une politique publique de soutien à l’innovation sur les filières stratégiques via les pôles de compétitivité : c’est l’idée de base qui nous a motivé à créer l’Alliance Blé dur », ajoute-t-il. Et cette céréale représente une « jolie petite filière », qui a une position à défendre à l’exporta-tion, face aux Canadiens et aux Italiens, au vu de la hausse projetée de sa consommation dans le Maghreb. Selon les années, ce sont les 2/3 voire les 3/4 de la collecte qui sont expédiés hors de nos frontières. « Mais des soucis de prix, de coûts de production et de transformation existent, qu’il nous faut dépasser pour assurer la compétitivité de la filière Blé dur française. » En dix ans, la production s’est érodée, le nombre de semoulerie est passé de 4 à 3 (dont 1 à l’activité réduite), pour un volume de grains transformé de 600.000 t contre 700.000 t au début des années 2000, rappelle Guillaume Duboin.