Marchés
Alger accepte des blés à 10,5 % de protéines
Sur l’hinterland du port de La Pallice, « la campagne de blé tendre 2013 est caractérisée par de très grandes hétérogénéités, et globalement les taux de protéines sont un peu inférieurs à ceux de l’année passée », explique Alain Charvillat, responsable Activités céréales chez Sica Atlantique. « Cela entraîne un gros travail de tri, qui consomme davantage de temps et de moyens logistiques sur l’ensemble de la filière, des organismes stockeurs jusqu’à nous. » Les taux seraient plus faibles sur la zone littorale, en particulier sur l’ouest des Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, plutôt meilleurs sur l’est des Deux-Sèvres et la Vienne, et moyens sur le Sud-Est. « Nos meilleurs lots correspondent à nos marchés de référence sur l’Afrique de l’Ouest », précise Alain Charvillat. Mais sur le mois d’août, environ un quart des lots réceptionnés par Sica Atlantique présentait, selon lui, un taux de protéines (TP) de 10,5 %. Une partie de ces lots a trouvé des débouchés sur l’Algérie, via des achats de l’OAIC, car les contrats sont basés sur un TP de 11 %, mais réfactionnables jusqu’à 10,5 %. Quelques lots sont également partis sur la Communauté européenne, principalement vers le Royaume-Uni, sans engagement de TP. « Nous ne sommes qu’en début de campagne. Notre travail sur le blé n’a débuté qu’au 14 juillet. Les volumes envoyés vers l’Algérie correspondent jusqu’à présent à trois bateaux de 25.000 t chacun, soit un total de 75.000 t. Difficile de savoir combien de lots seront ainsi achetés par l’Algérie et si nous trouverons d’autres pays clients pour ce créneau », tempère Alain Charvillat.
Du côté de chez Socomac, filiale d’exportation du groupe Soufflet sur La Rochelle, on confirme des difficultés à trouver des lots à 11 % de TP, mais il n’y aurait pas de preneur pour du 10,5 % de TP. Le groupe ferait donc son possible pour satisfaire ses marchés traditionnels, demandeurs de 11 %.