Aller au contenu principal

Empreinte Carbone
Agri-Éthique se branche sur le carbone

Depuis 2013, la démarche Agri-Éthique a essaimé en gardant ses fondamentaux dont un fond par collectif soutient des programmes agro-écologiques. Le fond collectif de la Cavac a choisi le bas carbone.

Simon Juchault, directeur Agronomie-Environnement de la Cavac (coopérative) et Ludovic Brindejonc, directeur d’Agri-Éthique
© Agri-Éthique

Né en 2013 à l’initiative de la Cavac pour la filière Blé-Pain, le label de commerce équitable Agri-Éthique a, depuis, essaimé sur tout le territoire avec désormais une trentaine de collectifs de producteurs engagés pour environ 350 M€ de produits labellisés. L’une des obligations, outre la juste rémunération des producteurs et des contrats d’au moins trois ans, est la mise en place d’un fonds par collectif, à hauteur de 0,5 % du chiffre d’affaires réalisé par ce collectif au niveau du premier acheteur, pour soutenir des projets agroécologiques.

« La Cavac a engagé plusieurs filières dans la démarche Agri-Éthique, environ 20 % du blé mais aussi les œufs, les légumes secs et le porc bio qui, lui, est inscrit à 100 % », explique Simon Juchault, directeur Agronomie-Environnement de la coopérative en charge du dossier carbone. « Notre fonds a choisi le sujet du carbone car il s’agit d’un marqueur transversal impliquant l’ensemble des filières engagées autour de l’agronomie et de la technique. Il est susceptible de faire progresser l’ensemble des adhérents de la coopérative, qu’ils soient ou non engagés dans Agri-Éthique », détaille le responsable.

Aller vers un seul outil de diagnostic

L’engagement du fonds collectif sur le carbone a démarré en 2020. « Nous avons commencé par cerner le sujet ce qui nous a permis de monter en compétence. Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle ; l’idée étant de réduire les émissions et de stocker du carbone, afin de générer des crédits carbone dans les exploitations », poursuit le dirigeant. Les diagnostics sont réalisés avec l’outil Cap’2ER développé par l’Idele et avec Carbone Track, l’outil d’InVivo, l’objectif étant à terme de relier les deux outils pour n’en avoir qu’un seul intégrant tous les aspects des exploitations de polyculture élevage.

La coopérative dédie quinze techniciens agro-environnementaux pour établir les diagnostics puis le plan d’action à cinq ans. Ils accompagnent aussi la soixantaine d’adhérents déjà certifiés HVE. « Il existe un réel trou dans la raquette, ceux qui sont déjà vertueux avec, par exemple, beaucoup de haies, ont moins de marge de manœuvre pour progresser en stockage de carbone. Nous travaillons donc pour eux sur un autre scénario dans lequel ils pourraient se comparer à une moyenne régionale ou départementale. Mais pour cela, le Label bas-carbone national devrait disposer de références par territoires car les contextes pédo-climatiques sont très différents », souligne Simon Juchault.

Ludovic Brindejonc, directeur d’Agri-Éthique, conclut : « l’esprit d’Agri-Éthique est de valoriser les actions déjà en place et de les "challenger" dans une démarche de progrès. Nous ne sommes qu’au début de l’histoire "carbone" car il s’agit de démarches à long terme ».

 

Lire la suite du dossier : Oleoze et les bonus GES

 

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Portrait de Gonzalo Rodera, conseiller au sein de la Coopérative agricole de Tres Arroyos, assis à son bureau
Commerce blé 2024-2025 : l’Argentine est en mesure de concurrencer la France sur le Maghreb

Un régime pluviométrique porteur dans les Pampas nourrit les espoirs des exportateurs qui préparent le retour en force du blé…

Un champ de maïs
Récolte du maïs et du tournesol 2024 : nette révision mensuelle à la baisse des rendements dans l'UE, selon la Commission européenne

Les cultures d'été ont souffert cette année 2024 de l'excès d'eau à l'Ouest de l'UE, et du déficit hydrique et de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne