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Actualité de la semaine

International

Grippe aviaire : le virus se déplace vers l’ouest de la Turquie

La petite sœur des deux enfants turcs est, à son tour, décédée le 6 janvier des suites de la grippe aviaire à Van, à l’est de la Turquie. Par ailleurs, deux autres enfants sont soignés dans un hôpital d’Ankara et seraient originaires de la ville de Beypazari, à 100 km au nord-ouest de la capitale, où des canards sauvages contaminés avaient été trouvés morts de la grippe. Ceci semble démontrer que le virus se déplace vers l’ouest du pays. Au total, neuf personnes ont été contaminées par le virus H5N1 en Turquie. Des tests sur des poulets morts dans deux villages de la province de Zonguldak, au bord de la mer Noire et à 1.200 km à l’ouest des régions les plus affectées, y ont révélé la présence du virus, a déclaré le gouverneur de Zonguldak, Yavuz Erkmen. Ces informations ont provoqué des inquiétudes en Roumanie où le gouvernement a lancé un appel au calme tout en convoquant une réunion interministérielle pour étudier les risques pour le pays. De son côté, l’OMS cherche à rassurer sur les risques d’une pandémie. «Le potentiel de danger pour l’homme n’a pas changé», a dit le coordonnateur de son programme mondial de lutte contre la grippe, l’Allemand Klaus Stöhr. Une équipe de cinq experts de l’OMS s’est rendue sur les lieux. «La première hypothèse de travail est que les enfants ont touché des poulets malades et ont été infectés de cette façon-là, a estimé l’OMS. Mais les experts cherchent toujours à savoir si on est en face d’un premier cas de transmission inter-humaine, qui serait le début d’une épidémie de grippe».

Grippe aviaire : réintroduction du virus probable

La souche du virus de la grippe aviaire à l’origine des cas humains détectés ces derniers jours en Turquie est différente de celle qui était apparue dans ce même pays en octobre dernier. C’est ce qu’a indiqué le 10 janvier Joseph Domenech, chef des services vétérinaires de la FAO, lors de son audition devant la mission d’information parlementaire à Paris, ajoutant que ces foyers étaient probablement dûs à une réintroduction du virus. «Il va falloir regarder de très près si cette souche n’a pas acquis un caractère plus contaminant pour l’homme», a estimé le responsable vétérinaire qui n’a pas caché avoir été «surpris» par le nombre de cas humains enregistrés en Turquie. En matière de lutte mondiale contre l’épizootie, Joseph Domenech a estimé que la priorité actuelle était de combattre prioritairement la maladie en Indonésie où les politiques d’abattage et de vaccination des volailles sont extrêmement mal appliquées. La mise en place de politiques de prévention en Afrique est également jugée essentielle. Egalement auditionné par visioconférence, Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, a quant à lui indiqué que le droit des brevets —tel qu’édicté dans les règles de l’OMC— ne s’opposait pas à ce que des médicaments brevetés soient mis à la disposition des pouvoirs publics en cas d’urgence médicale due à une pandémie de grippe aviaire.

Union européenne

Présidence : l’accent sera mis sur l’environnement

Tout en réformant les organisations des marchés des fruits et légumes, du vin et de la banane, l’Autriche et la Finlande veulent mettre l’accent sur des dossiers environnementaux pour l’agriculture en 2006. C’est ce qui ressort du programme d’intention pour 2006 transmis fin décembre par ces deux pays qui présideront l’UE (l’Autriche pour le premier semestre) aux autres membres. Pour les fruits et légumes, l’objectif est d’avoir «une production mieux en phase avec le marché, plus compétitive, avec une réduction des aides qui risquent de perturber le bon fonctionnement du marché». Un des volets précis des projets pour 2006 porte sur les pesticides. Des mesures seront proposées pour mieux prendre en compte l’environnement dans le cadre des premières mises sur le marché des pesticides. La révision du règlement sur l’agriculture biologique est également prévue. Autre gros enjeu sensible pour l’environnement, celui des OGM : sans espérer aboutir à une politique commune, les deux pays comptent «faire des progrès sur la coexistence entre les agricultures bio, conventionnelle et génétiquement modifiée».

France

Ecologie : anticiper la sécheresse

A défaut de pluies abondantes d’ici mars, l’année 2006 pourrait être historique en matière de sécheresse, a déclaré le 5 janvier la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin. Les agriculteurs sont appelés à tenir compte de la situation dans le choix des cultures qui seront plantées au printemps, et donc dans leurs achats de semences. «Il ne s’agit pas de faire de la morale, mais de faire de la pédagogie et de l’information», a expliqué la ministre. Le déficit des nappes phréatiques laisse en effet craindre une année 2006 de grande sécheresse. Fin janvier, les préfets devront avoir réuni les comités «sécheresse» départementaux. Une réunion sera ensuite tenue au niveau national début février. La coordination sera enfin renforcée entre départements pour éviter un traitement discriminatoire entre communes riveraines d’une même rivière. Une campagne d’information sera lancée en deux temps, d’abord en direction des agriculteurs, ensuite, peu avant l’été, pour sensibiliser le grand public. «Il est exceptionnel de lancer l’alerte aussi tôt», reconnaît-on dans l’entourage de la ministre.

Par ailleurs, Nelly Olin a indiqué que l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’eau était reporté au mois d’avril, alors que le mois de février avait été initialement retenu. La ministre a insisté sur le fait qu’elle avait demandé que cette date «ne soit plus décalée». «Ma priorité est de faire adopter cette loi que tout le monde attend», a-t-elle insisté. La ministre a reçu en la matière le plein soutien du Comité national de l’eau (CNE) qui, le jour même, adoptait une motion appelant à faire adopter définitivement le projet de loi avant l’été 2006. Cette motion doit être envoyée à Jacques Chirac ainsi qu’au ministre chargé des relations avec le Parlement.

Coopération : pour une marque «produit» commune

Une marque commune pour les produits issus des coopératives ? Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau y est favorable en tout cas. «Le secteur coopératif manque de visibilité vis-à-vis des consommateurs. Beaucoup de grandes marques proviennent de coopératives mais les consommateurs ne le savent pas», a-t-il déclaré le 5 janvier lors d’un colloque organisé, par Coop de France et l’ancien ministre de l’Agriculture, François Guillaume. Le président de Coop de France, Philippe Mangin, estime de son côté, qu’il s’agit «d’un chantier intéressant à envisager». «Il est important d’établir un grand plan de communication sur les valeurs et les caractéristiques des coopératives. Coop de France, à cause de problèmes à sa création, était passé à côté de ce rendez-vous il y a deux ans», a-t-il ajouté. Dominique Bussereau a également incité les coopératives à se regrouper.

Syndicalisme : 2006, une année pleine de périls selon la FNSEA

«Je tourne sans regret la page de 2005», a lancé le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer en présentant le 4 janvier ses vœux à la presse. Il n’en a pas moins expliqué à quel point l’année qui s’ouvre est pleine de périls : la mise application de la réforme de la Pac (Politique agricole commune), les suites de la conférence de Hong Kong avec la réduction des aides à l’export, les discussions prochaines à Genève sur les tarifs douaniers, les relations avec la grande distribution, les coûts énergétiques, etc. En ce qui concerne la mise en œuvre de la nouvelle Pac, «nous sommes en phase de paperasserie», constate le président de la FNSEA. Cette paperasserie consiste à signer des clauses de transfert de DPU (droit à paiement unique) lorsque des terres ont été cédées entre 2000 et 2003. Or, certains cédants seraient tentés de monnayer ces DPU. «Il n’est pas question d’accepter de payer pour récupérer des DPU», clame Jean-Michel Lemétayer : «S’il y en a qui veulent les faire payer, il faudra qu’ils s’expliquent devant les CDOA.» Autant de sujets d’inquiétude qui devraient être exposés au Premier ministre à qui J.-M. Lemétayer a demandé rendez-vous. Il compte également lui demander de bien concrétiser les promesses faites en matière de biocarburant, de continuer à étoffer le plan bâtiment d’élevage, de relancer la promotion des produits agricoles à l’étranger mais aussi de s’engager sur le développement rural qui risque d’être mis à mal par les perspectives budgétaires européennes.

Syndicalisme : la FNSEA plaide pour une TVA sociale…

La FNSEA, s’est prononcée, dans un communiqué du 5 janvier, en faveur de l’institution d’une TVA sociale. Elle consiste, selon la FNSEA, en une augmentation du taux de TVA qui compenserait la baisse des cotisations patronales sur l’assurance-maladie et les prestations sociales et, pour les agriculteurs, la baisse des cotisations maladie et familiales. Pour le syndicat, «aucune contrainte communautaire ne s’oppose à la création de la TVA sociale. Elle améliore notre compétitivité à l’export […] et n’ampute pas le pouvoir d’achat du consommateur». La réforme du financement de la protection sociale, avec une cotisation patronale sur «l’ensemble de la valeur ajoutée des entreprises», sera «engagée d’ici la fin de l’année», avait annoncé plus tôt le même jour, le président de la République, Jacques Chirac.

Syndicalisme : … la CR ne dit pas non

Dans un communiqué diffusé le 6 janvier, la Coordination rurale (CR) plaide pour la solution de la TVA sociale pour financer tout ou partie des charges sociales. Elle propose de faire une expérience avec le secteur de l’agriculture, «dont le taux de TVA est extrêmement réduit (5,6 %) et dont la compétitivité est handicapée par le poids des charges sociales, en particulier dans le secteur sinistré des fruits et légumes».

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