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Actualité de la semaine

International

Grippe aviaire : H5N1 «très peu efficace pour infecter l’homme»

La souche du virus H5N1 est «très peu efficace pour infecter l’homme, sinon on aurait eu beaucoup plus de morts en Asie», a déclaré Bernard Vallat, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le 7 décembre devant la mission d’information sur la grippe aviaire de l’Assemblée nationale. «Ce que l’on craint, c’est que, par mutation endogène ou via un réassortiment entre deux souches différentes, ce virus se transforme et devienne infectant d’homme à homme», a-t-il ajouté. «Aucun scientifique ne peut en prédire la probabilité. Et si cela advient, nul ne peut dire s’il (le virus, NDLR) sera aussi pathogène pour l’homme que celui qui circule aujourd’hui».

OMC : ouverture de la con-férence à Hong-Kong

Pas moins de 20.000 personnes sont attendues à Hong Kong cette semaine pour la conférence ministérielle de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) qui s'est officiellement ouvert le 13 décembre. Il s'agit des membres de délégations officielles mais aussi de protestataires parmi lesquels des manifestants sud-coréens qui étaient déjà, le 12 décembre, en nombre. Le quartier de Victoria Harbour, où doit se tenir la conférence, face à la célèbre baie, était déjà bouclé par les forces de police qui ont mobilisé, pour cette semaine, pas moins de 9.000 policiers. Les commerces locaux sont partagés entre la crainte de manifestations dévastatrices et la satisfaction d'un surcroît de commerce. En ce qui concerne l'agriculture, cette conférence s'ouvre sur le maintien de divergences profondes sur les accès aux marchés (droits de douane) et sur la réduction des soutiens internes aux agriculteurs. Faute d'un accord global qui permettrait de faire avancer le cycle de Doha, des dispositifs spécifiques pour le développement des pays les moins avancés pourraient être adoptés afin de «sauver» cette rencontre. A noter, parmi la délégation des organisations agricoles françaises, l'arrivée, dès le 12 décembre, de Xavier Beulin (Fop), Philippe Mangin (Coop de France) ou encore Pierre Pagès (Limagrain). Par ailleurs, José Bové a été finalement autorisé à entrer sur le territoire de Hong Kong, après avoir été sur le point d’être expulsé le 12 décembre, dès son arrivée.

OMC : «un paquet développe-ment» faute de mieux

Devant la difficulté d’aboutir à un accord général sur la libération du commerce, les délégations de l’OMC pourraient au moins se satisfaire d’un «paquet développement», c’est-à-dire d’un plan d’aide aux 49 pays les plus pauvres de la planète. C’est ce qui ressortait des premières discussions de la conférence ministérielle de Hong Kong alors que des milliers de manifestants sud-coréens faisaient entendre leurs voix, certains jusque dans la salle de séance plénière. Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, prévenait pourtant : «un paquet développement ne remplacera pas un accord plus ambitieux sur la libéralisation du commerce». Le représentant de l’Union européenne, Peter Mandelson, venait d’annoncer que l’UE avait décidé de porter à un milliard d’euros par an l’aide au tiers-monde destinée aux infrastructures commerciales. Un Peter Mandelson extrêmement critique à l’égard de l’aide alimentaire des Etats-Unis. Ceux-ci pourraient cependant annoncer, selon des informations recueillies à Hong Kong, l’adoption du principe “Tout sauf les arme”, consistant à supprimer, dans certaines limites, toute restriction aux importations en provenance des pays pauvres.

OMC : vers l’importation de 1,3 Mt de viande bovine

La commissaire européenne à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, a estimé que la dernière proposition européenne pour les négociations à l’OMC conduirait à augmenter les importations en viande bovine de l’UE, de 0,5 Mt aujourd’hui à 1,3 M t. Elle s’exprimait ainsi, le 13 décembre à Hong Kong devant la presse, afin de défendre la portée des dernières propositions européennes. Présent dans la salle, le président de la FNB (Fédération nationale bovine), Pierre Chevalier a considéré «inacceptable» une telle perspective, les importations représentant, le cas échéant, entre 15 % et 20 % de la consommation européenne.

Union européenne

Biomasse : Bruxelles présente un plan d’action

Le commissaire européen à l’Energie Andris Piebalgs, a présenté le 7 décembre un plan d’action destiné à promouvoir l’utilisation de l’énergie issue de la biomasse. Ce plan préconise notamment des investissements en faveur de la recherche afin de produire des combustibles liquides à partir de bois et de déchets, ainsi qu’une campagne d’information auprès des agriculteurs et des propriétaires de forêts sur l’intérêt des cultures énergétiques. Adopté le même jour, un second rapport bruxellois consacré à l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables a conclu que plus de la moitié des Etats membres de l’Union européenne n’apportent pas un soutien suffisant à l’électricité verte.

France

OMC : manifestation de 500 agriculteurs à Tours

Quelque 500 agriculteurs ont manifesté le 12 décembre à Tours à l'occasion de la visite du ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau pour exprimer leurs inquiétudes à la veille de l'ouverture du sommet de l’OMC. Réunis à l'appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, les manifestants ont défilé derrière une banderole marquée «mondialisation non», ont scandé «Blair veut nous solder, Bussereau faut pas lâcher» ou «l'OMC va nous plumer». Une délégation a été reçue par le ministre. Ce dernier a visité le dispositif DPU de la DDAF composé de 16 vacataires assurant des rendez-vous personnalisés avec les agriculteurs, un accueil téléphonique... Pour Dominique Bussereau, parmi les différents scénarios possibles à Hong Kong, cette conférence peut être le «grand soir du développement».

Gestion de l’eau : ne plus revivre la situation de 2005

Echaudés par les attaques dont ils ont fait l’objet l’été dernier, les irrigants réfléchissent à la manière d’éviter une nouvelle crise en 2006, en cas de sécheresse. Création de réserves en eau et plan de communication grand public ont fait partie des pistes évoquées lors de la journée “irrigation” organisée le 8 décembre à Paris par les producteurs de maïs (AGPM), les chambres d’agriculture (APCA) et la FNSEA. Jean François Poncet, sénateur et président de l’agence de bassin Adour-Garonne, n’a pas mâché ses mots pour appeler à construire des retenues d’eau et des barrages, tout comme Jacques Maroteix, président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime. Avec quel argent ? Celui des collectivités territoriales, des agences de l’eau et... du ministère de l’Agriculture, répond Jean-François Poncet qui se dit prêt à interpeller Dominique Bussereau au Sénat sur le dossier. En réponse, Judith Jiguet, la conseillère du ministre de l’Agriculture a rappelé qu’un plan de soutien d’un montant de 20 ME serait mis en place en 2006 pour créer des retenues d’eau de taille modeste, au niveau des bassins versants.

Courtiers : anticipation du coût élevé du fret

Selon David Courné, courtier chez Barry Rogliano Salles, cinquième leader mondial du fret maritime basé à Marseille, il faut se faire une raison : «le transport maritime a cessé définitivement d’être peu onéreux, contrairement aux trente dernières années». C’est ce qu’il a expliqué aux Journées relatives aux marchés des matières premières organisées par l’Aftaa le 7 décembre. Certes, après la crise de 2003/2004, les prix sont à la baisse (- 40 % depuis fin 2004), mais ils resteront très volatils. «Les commandes de construction de bateaux sont telles que les chantiers navals sont saturés sur toute la planète», explique-t-il. Les bateaux assurant le vrac sont construits en Corée du Sud, au Japon et surtout en Chine. Si les deux premiers respectent les délais de livraison, ce n’est pas le cas de la Chine. Les retards de livraison de bateaux entretiennent la volatilité des cours. De plus, le marché du vrac est essentiellement guidé par le charbon et le minerais (et non les matières premières agricoles) dont les prix du fret augmentent de 5 % par an, en raison principalement de la demande chinoise.

OGM : 49 faucheurs volon-taires relaxés à Orléans

Le tribunal correctionnel d'Orléans a relaxé le 9 décembre les 49 «faucheurs volontaires» poursuivis pour le fauchage de parcelles de maïs OGM dans le Loiret en 2004 et 2005, en reconnaissant le bien fondé de «l'état de nécessité» de leur action qui résulte «du danger actuel de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés, dont la dissémination avait été autorisée, contrairement au droit constitutionnel à un environnement sain», a indiqué le tribunal. Ce dernier n’a pas suivi le procureur Alex Perrin qui avait requis des peines de trois mois de prison avec sursis à trois mois ferme, notamment à l'encontre de Jean-Emile Sanchez, ancien porte-parole de la Confédération paysanne. Le syndicat s'est félicité de «cette importante victoire». Cependant, le Parquet et Monsanto ont fait appel.

OGM : inquiétude des semenciers

Cette relaxe suscite l’inquiétude des professionnels des semences et de la protection des plantes (Gnis, Amsol, Seproma, UIPP). Dans un communiqué commun, les quatre organisations estiment que les considérations du tribunal correctionnel d’Orléans —qui reconnaît le bien-fondé de «l’état de nécessité» aux faucheurs volontaires— sont «totalement injustifiées scientifiquement» et «risquent d’être très lourdes de conséquences pour l’agriculture et la recherche sur les biotechnologies végétales en France».

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