« L'accord UE-Maroc tue la production européenne de tomates », selon FruitVegetablesEUROPE
FruitVegetablesEUROPE et trois de ses associations membres demandent à la Commission européenne d’agir contre « le non-respect et de la non-application des mesures prévues dans l'accord UE-Maroc ». Les quatre associations disent craindre un effondrement du marché européen de la tomate.
FruitVegetablesEUROPE et trois de ses associations membres demandent à la Commission européenne d’agir contre « le non-respect et de la non-application des mesures prévues dans l'accord UE-Maroc ». Les quatre associations disent craindre un effondrement du marché européen de la tomate.
Le 17 juin, FruitVegetablesEUROPE (EUCOFEL) et trois de ses associations membres, l'AOPn Tomates de France, FEPEX (Espagne) et DPA (Pays-Bas) ont envoyé une lettre conjointe aux responsables de la Commission européenne. Titrée « L'accord UE-Maroc tue la production européenne de tomates », celle-ci exprime leur préoccupation quant à « l'impact négatif de l'accord UE-Maroc sur le marché des tomates de l'UE, en raison du non-respect et de la non-application des mesures prévues dans l'accord. » Les quatre associations demandent une action de la Commission européenne.
Surveillance des importations de tomates
Elles appellent notamment la Commission européenne à modifier la méthode de calcul utilisée pour calculer la valeur à l'importation des tomates marocaines, qui utilise uniquement les prix des "tomates rondes". « Il faut adapter le quota après le Brexit. Nous pensons que le nouveau quota aurait dû être de 237 490 t et non de 285 000 t et nous demandons par conséquent une correction », précise également Laurent Bergé, président de l’AOPn Tomate de France et vice-président de FruitVegetablesEUROPE. La surveillance des importations de tomates du Sahara occidental par des analyses isotopiques est aussi demandée avec un étiquetage spécial pour éviter la fraude à l'origine.
Une mise au point marocaine
La Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader) a réagi en déclarant que les exportations de fruits et légumes marocaines sur le marché de l’Union Européenne ne représentaient que 2 % de ce marché. Selon le président du Comader, Mohammed Alamouril, « il est dommage que les conditions difficiles pour tous les opérateurs du secteur agro-alimentaire de la Méditerranée soient utilisées par des groupes d’intérêt afin de mettre en cause un accord de libre échange qui bénéficie à l’UE encore plus qu’au Maroc ».
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« L’export des fruits et légumes marocains sur le marché du Royaume Uni se fait dans le cadre d’un système de quota similaire à celui de l’UE, poursuit Mohammed Alamouril dans un communiqué. L’ensemble des quotas de fruits et légumes prévu dans le cadre de l’accord Maroc - Royaume-Uni ne représente que 1,2 % de l’ensemble des importations en fruits et légumes du Royaume Uni. En revanche l’export des fruits et légumes européens sur le Royaume Uni se fait lui sans quota et sans aucun tarif ».