La haute fréquence ouvre le champ des possibles pour l’identification électronique en élevage bovin
L’identification électronique pourrait à l’avenir permettre d’identifier des lots d’animaux sur des distances supérieures. Elle offrirait ainsi la possibilité de collecter davantage d’informations grâce à la technologie haute fréquence.
L’identification électronique pourrait à l’avenir permettre d’identifier des lots d’animaux sur des distances supérieures. Elle offrirait ainsi la possibilité de collecter davantage d’informations grâce à la technologie haute fréquence.
L’identification électronique, telle qu’on la connaît aujourd’hui, utilise la basse fréquence et permet une lecture jusqu’à 80 centimètres maximum avec un lecteur fixe et en mode un à un. Elle ne permet pas non plus la lecture multiple. Les applications développées sont donc à courtes distances et individuelles (DAC, pesées…). En parallèle, les années 2010 ont vu se déployer l’identification électronique, par ondes hautes fréquences (RFID UHF), adaptée quant à elle à la lecture de masse/lots en mouvement et sur de longues distances (6 mètres). Une technologie qui s’étend dans de nombreux secteurs et est utilisée depuis peu dans le secteur animal.
« La sensibilité des ondes ultra-hautes fréquences aux milieux liquides (ondes ralenties par les tissus organiques) a sans doute freiné son usage en élevages. L’ultra-haute fréquence (UHF) peut également permettre la lecture au contact selon la puissance des réglages. Les essais menés sur les fermes expérimentales sont probants, en ovins comme en bovins, avec des taux de lecture par boîtiers allant de 98 à 100 %. De plus, les parois métalliques des bâtiments semblent interagir favorablement avec les UHF », explique Sébastien Duroy, chef de projet à l’Institut de l’élevage lors du webinaire Smart élevage.
Collecter de l’information individuelle ou en lots
Appliqué à l’élevage, cet outil peut permettre de collecter davantage de données et rendre plus facile les opérations de comptage, lors des contentions ou des sorties au pâturage. Il sera également possible de connaître les animaux présents dans un lot sans avoir à identifier les bovins un à un.
Les boucles peuvent directement enregistrer le nombre de sorties journalières, ou encore le temps cumulé passé en intérieur ou en extérieur. Ainsi, sur le terrain, les boucles ou colliers UHF pourraient aider les éleveurs contraints de respecter un cahier des charges particulier pour le pâturage. « Dans le cadre des expérimentations, nous avons également pu étudier l’utilisation des brosses. Il est aussi possible d’observer la fréquentation des zones d’abreuvement et d’alimentation. »
Le coût de l’étiquette UHF est limité, on peut donc identifier l’intégralité des animaux du troupeau. « Des points sont encore perfectibles car si la technologie semble opérationnelle, la réglementation reste en attente, ce qui peut expliquer que l’offre de matériels soit encore limitée. Par ailleurs, il reste à vérifier la capacité de l’UHF à remplacer la technologie historique basse fréquence en reconnaissance individuelle (DAC, DAL, Robot…). »