La Commission européenne veut des sols en bonne santé dans toute l’UE d’ici 2050
La Commission européenne a présenté le 17 novembre une stratégie européenne pour les sols qui prévoit une nouvelle réglementation pour préserver la « santé des sols ». La stratégie envisagée passe par un texte contraignant en 2023 et vise un objectif de bonne santé des sols dans l’ensemble de l’Union européenne d’ici 2050 .
La Commission européenne a présenté le 17 novembre une stratégie européenne pour les sols qui prévoit une nouvelle réglementation pour préserver la « santé des sols ». La stratégie envisagée passe par un texte contraignant en 2023 et vise un objectif de bonne santé des sols dans l’ensemble de l’Union européenne d’ici 2050 .
Les sols requièrent le même niveau de protection juridique à l'échelle de l'UE que l'air ou l'eau, estime la Commission européenne. Pourtant, « entre 60 et 70 % des sols de l’Union européenne ne sont pas sains » estime l’instance européenne. Dans une série de questions-réponses, la commission affirme que « chaque année, environ 1 milliard de tonnes de sols sont emportées par érosion dans l’Union, ce qui entraîne une perte de production agricole à 1,25 milliard d’euros par an ».
Pour réagir à cette situation, la commission a décidé de mettre en place un plan d'actions européen pour les sols. La stratégie présentée ce 17 novembre prévoit en particulier une nouvelle législation contraignante attendue pour 2023 qui vise à préserver la santé des sols. L'objectif est de parvenir à une bonne santé des sols dans l'ensemble de l'UE d'ici 2050.
Un texte contraignant en 2023
Une initiative « tester votre sol gratuitement » va être proposée aux agriculteurs. Bruxelles lancera aussi d’ici la fin de l’année une initiative en faveur de la séquestration du carbone dans les sols et participera à l'initiative mondiale « 4 pour 1000 », afin d'augmenter la teneur en carbone organique des terres agricoles.
Autre point important visé : « mettre un terme à l'augmentation nette de la surface de terres occupées ». La démarche envisagée prévoit que les Etats membres devront limiter l’artificialisation, et lorsque cela n’est pas possible, la compenser en utilisant des terres non exploitées pour les cultiver ou les renaturaliser.
« Des sols sains renforceront la résilience de l’UE et réduiront sa vulnérabilité au changement climatique » soutient la Commission européenne. De leur côté, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) espèrent que cette stratégie ne sera pas une « nouvelle couche administrative » pour les agriculteurs. Le Copa-Cogeca rappelle que les caractéristiques des sols varient considérablement et qu’il est donc difficile d'établir des normes générales de qualité à l'échelle de l'UE.