Aller au contenu principal

« J’ai envoyé mes propositions de contrats à mes négociants. Et vous ? »

David Moisan, éleveur de charolaises et président de la section viande bovine de la FNSEA de Loire-Atlantique a interpellé les éleveurs de bovins viande via Twitter.

© Gaec Moisan

David Moisan et son frère Olivier élèvent 160 Charolaises en Brière, dans le département de Loire-Atlantique. Ils travaillent en filière label rouge, et l’exploitation est certifiée HVE.

« J’ai rédigé trois propositions de contrats » explique David Moisan en ce début janvier 22. « Un contrat pour les jeunes bovins, un contrat pour les génisses et vaches labellisables, et un contrat pour les autres femelles qui sont elles aussi engraissées (vaches de plus de huit ans, …). Je les ai envoyés à plusieurs négociants, qui vont eux-mêmes aller les présenter aux abatteurs. »

 

 

Pour cette entrée en négociation, David Moisan a volontairement placé la barre haut. « J’ai demandé un prix calculé à 90 % sur le coût de production établi par l’interprofession et à 10 % sur les cotations, et tenant compte de l’indicateur valeur bouchère. Ceci pour obtenir au terme de la négociation un prix correct. » Et grâce à ces contrats, avoir de la visibilité pour la gestion de son exploitation.   

Le délai est court mais les choses vont se clarifier

« Depuis l’annonce de cette obligation de contractualisation au Sommet de l’Elevage début octobre, c’est vrai que le délai est très court » reconnait David Moisan. Mais pour lui, la filière est dans une situation d’urgence.

« Tout ce qui a été fait pour défendre notre travail, d’après mon expérience personnelle pendant les quinze dernières années avec mon syndicat, a buté sur des obstacles. Alors on n’a plus le choix, et il faut se lancer ! Pourquoi ne pas s’en saisir ? On a là le moyen de renverser la logique de formation des prix et à mes yeux ça justifie le caractère obligatoire. On peut contractualiser avec autant d’acheteurs que l’on veut. »  

David Moisan comprend bien que les éleveurs se posent de nombreuses questions pratiques sur la rédaction de ces contrats. « On n’a pas encore réponse à tout, mais les choses vont se clarifier assez vite maintenant. »

« La conjoncture est favorable pour contractualiser. L’indicateur interprofessionnel du coût de production va monter en 2022 avec le niveau des charges d’élevage » poursuit David Moisan.

Il estime aussi que l’application de la loi Egalim2 va inciter les éleveurs à davantage rejoindre des organisations de producteurs. « Il ne va pas se passer ce qui est arrivé aux éleveurs laitiers quand ils ont signé des contrats avec leurs laiteries : une OP ou AOP (association d’organisations de producteurs) en viande bovine peut proposer des contrats à plusieurs abatteurs. »

Les plus lus

éleveur taureau charolais
Entreprise de travaux agricoles : « Je délègue mes 30 hectares de cultures à une ETA et je consacre mon temps à mon troupeau »

Passionné par la sélection et la technique, Julien Demongeot réserve son temps et son énergie à son troupeau de cent…

éleveur tracteur ETA délégation travaux agricoles
Entreprise de travaux agricoles : « Nous déléguons de A à Z les cultures »

Jean-Marc et Patricia Touillon, éleveurs de charolaises dans la Nièvre, se consacrent à leur cœur de métier autour de la…

éleveur éleveuse parthenaise
Entreprise de travaux agricoles : « Nous avons confié notre centaine d’hectares de cultures diversifiées »

L'EARL de Lartois, dans le Nord, délègue à une ETA une bonne partie des travaux de ses cent hectares de cultures. Son matériel…

Commerçants en bestiaux : « Les négociants s’engagent au quotidien, ils ont aussi des attentes vis-à-vis de leurs partenaires »

Lors du 35ème congrès d'Elvea le 5 septembre dans le Puy-de-Dôme, la Fédération française des commerçants en bestiaux a…

éleveur salers chevaux de trait bretons prairie
Entreprise de travaux agricoles : « Éleveur double actif, je délègue mes 15 hectares de foin à une entreprise »

Julien Goibier préfère investir dans la génétique que dans du matériel, et étant double actif, il gagne du temps en faisant…

éleveur cornadis salers
Sabot d’or 2023 : La sélection des salers se conjugue à l’élevage de chevaux de course

En Normandie, Pierre Julienne a remporté le Sabot d’or 2023. Son troupeau salers est un atelier complémentaire à son élevage…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande