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[ITAINNOV 2022] Un tunnel bioclimatique pour ne plus dépendre d’un chauffage
Le centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) présente son tunnel bioclimatique nommé au concours ITAINNOV 2022. Reportage.
Le centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) présente son tunnel bioclimatique nommé au concours ITAINNOV 2022. Reportage.
L’innovation proposée par le CTIFL en collaboration avec la station du Ratho d’Astredhor Aura et l’Ademe, a été retenue parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 (concours organisé par l’Acta-les Instituts techniques agricoles et l'Actia, le réseau des Instituts techniques agro-industriels (ITAI)).
« Il s’agit d’une serre bioclimatique équipée d’un système de stockage de l’énergie qui permet de chauffer l’abri la nuit », résume Ariane Grisey, responsable de l’unité environnement et énergie au CTIFL, sur le site de Saint-Rémy de Provence. Le concept : la serre capte l’énergie la journée, la stocke dans des réservoirs d’eau pour la libérer la nuit afin de maintenir la température. Un concept simple, mais « il est très important que l’abri soit bien isolé, à travers un écran thermique ou un système de double paroi », explique-t-elle.
« Cette innovation s’adresse aux entreprises maraîchères, horticoles et arboricoles disposant d’abris froids ou peu chauffés de type tunnel plastique multi-chapelles. C’est le type d’abri majoritaire en France avec plus de 10 000 hectares », précise Bernard Darfeuille, responsable technique et opérationnel Asterdhor Auvergne Rhône-Alpes. Il s’agit un système facile à mettre en place avec un coût limité (6 à 25 euros), poursuit-il.
La nuit la serre peut gagner 10°C par rapport à l'extérieur
« On conçoit des serres bioclimatiques ayant une bonne adéquation entre la technologie et le climat. Lors des nuits claires, la serre peut gagner 10°C par rapport à l’extérieur. Elle est aussi capable de résister pendant une semaine à -5°C », assure Vincent Stauffer, directeur du bureau d’études ArgiThermic.
Ce système permet de ne pas avoir recours à de l’énergie fossile, se félicite Isabelle Robles, exploitante de la ferme urbaine Millepousses à Grenoble.
« C’est une véritable opportunité pour les filières », conclut Ariane Grisey, qui souligne que de dispositif peut être soutenu dans le cadre des crédits d’économie d’énergie.