Agribashing
Trois poulaillers incendiés dans l'Orne et l'ombre des activistes anti-élevage
Ils étaient vides, heureusement. Trois poulaillers ont été incendiés dans la nuit du 16 au 17 septembre et les inscriptions retrouvées sur les bâtiments détruits laissent penser qu'il s'agit d'une nouvelle action de militants antispécistes. Cette fois, c'est un aviculteur normand qui est visé et victime d'agribashing.
Ils étaient vides, heureusement. Trois poulaillers ont été incendiés dans la nuit du 16 au 17 septembre et les inscriptions retrouvées sur les bâtiments détruits laissent penser qu'il s'agit d'une nouvelle action de militants antispécistes. Cette fois, c'est un aviculteur normand qui est visé et victime d'agribashing.
Il faut bien sûr attendre les résultats de l’enquête mais le regard des agriculteurs se tourne vers les activistes anti-élevage. Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 septembre, trois poulaillers ont été incendiés dans l’Orne. Les bâtiments étaient vides, avant l’arrivée de nouveaux animaux. « Malgré l’intervention d’une trentaine de sapeurs pompiers », note Ouest France, les bâtiments ont été pratiquement détruits et des inscriptions « assassins » et « camp de la mort » ont été découvertes sur ce qu’il en reste.
Dans le quotidien régional, Alexis Graindorge, président des Jeunes Agriculteurs de l’Orne, explique que l’éleveur visé faisait partie d’une « liste d’élevages pointés du doigt par les associations militantes ».
Sur Facebook, les Jeunes Agriculteurs de l’Orne font part de leur colère et réagissent également dans un communiqué de presse. « Les inscriptions retrouvées sur les bâtiments ne laissent pas le doute sur l’origine de cette action : un acte anti-élevage inacceptable ! », lancent-ils. « Des limites pour les agriculteurs mais aucune pour l'acharnement qu'ils subissent ! », c'est ce qu'ils constatent furieux. « Cette nuit ce ne sont pas que ces 3 bâtiments (vides) qui sont partis en fumée, c’est aussi tout un projet de vie, celui d’Emmanuel ! » #StopAgribashing
Le producteur victime du sinistre est pourtant un agriculteur ouvert au dialogue, qui participe notamment aux opérations Fermes ouvertes pour montrer et expliquer les réalités de son métier. Les militants veulent dénoncer la « cruauté animale » mais c’est la « cruauté humaine » qu’ils pratiquent, tempêtent les Jeunes Agriculteurs du département.
Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA de l’Orne vont organiser un rassemblement de protestation.
Dans la soirée du 17 septembre, la FNSEA a également diffusé un communiqué de presse pour exprimer toute son exaspération face à « cet acte d’une extrême violence ». Ce nouvel épisode est « rendu encore plus insupportable par des signes évidents d'une préméditation méticuleuse », constate le syndicat. Cela « accentue la détresse de l'éleveur et le sentiment d'angoisse de l'ensemble de la profession ».
Pour autant « nous refusons de céder au climat de terreur que certains veulent imposer », préviennent les agriculteurs. « Nous demandons que la justice condamne ces actes et prononce des sanctions suffisamment dissuasives. » La FNSEA lance un appel et réclame « la plus grande fermeté de la part du Gouvernement ».
Message reçu. Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, a décidé de se rendre
chez l'éleveur sinistré ce mercredi 18 septembre dans la matinée, apprend-on dans l'actu.fr.