Imagerie : le scanner 3D pour phénotyper les bovins fait ses preuves sur le terrain
Le projet Pheno 3D, qui a pour objectif d’automatiser la pesée et le pointage des veaux allaitants, va bon train. Les tests grandeur nature menés dans dix fermes ont d’ores et déjà permis de valider le prototype de scanner tridimensionnel.
Le projet Pheno 3D, qui a pour objectif d’automatiser la pesée et le pointage des veaux allaitants, va bon train. Les tests grandeur nature menés dans dix fermes ont d’ores et déjà permis de valider le prototype de scanner tridimensionnel.
Le premier scanner 3D, livré par 3D Ouest (1) en avril 2022, fait ses preuves sur le terrain. Né d’un consortium baptisé Animal 3D (2), les dernières avancées du projet Pheno 3D laissent présager un déploiement proche, en phase de routine, du phénotypage à haut débit par imagerie 3D. « Des mesures ont été réalisées sur 1 015 veaux de race charolaise âgés de 4 à 12 mois à l’échelle de dix fermes situées dans différents coins de France, afin de valider le dispositif », rapporte Maxence Bruyas, chef de projet à Eliance. Des tests ont également porté sur des animaux croisés à la station expérimentale de Mauron, dans le Morbihan.
Les mesures en ferme élargies à d'autres races allaitantes
Selon le consortium, les résultats obtenus ont permis de valider la précision et la reproductibilité du prototype de scanner 3D mobile pour automatiser la pesée et les notes de pointage des veaux. L’algorithme reste cependant encore à consolider, la difficulté étant que les animaux ne passent pas tous le portique à la même allure, ni dans la même position.
« La collecte des données doit être élargie à d’autres races allaitantes pour rendre le modèle de prédiction plus robuste », renseigne Maxence Bruyas. Les races limousine et blonde d'Aquitaine sont les prochaines sur la liste, en novembre 2023, suivies des parthenaises au printemps 2024. L’équipe technique espère finaliser les tests en ferme d’ici à fin 2024 mais « les mesures manuelles réalisées simultanément par trois pointeurs pour vérifier la bonne corrélation des valeurs prises par l’appareil sont très chronophages », précise le spécialiste.
« Cette phase expérimentale doit nous permettre d’affiner la collecte du poids vif et de la morphologie (développement squelettique, développement musculaire) et d’approfondir l’analyse d’autres caractères comme les aptitudes fonctionnelles », indique Laurent Griffon, directeur de Races de France.