Gestion des risques
Profiter de l'hiver pour faire son document unique
Les exploitations qui emploient de la main-d’œuvre peuvent profiter du DUER — Document unique d’évaluation des risques — pour faire un tour complet des risques durant le travail, tant chimiques que mécaniques ou autres.
Les exploitations qui emploient de la main-d’œuvre peuvent profiter du DUER — Document unique d’évaluation des risques — pour faire un tour complet des risques durant le travail, tant chimiques que mécaniques ou autres.
Le DUER est obligatoire depuis novembre 2002, mais il reste encore beaucoup de fermes à ne pas en avoir réalisé. Aussi appelé simplement DU (Document unique), ce document recense risques et moyens de prévention pour toutes les activités effectuées sur l’exploitation. « Il ne concerne que les fermes qui emploient de la main-d’œuvre temporaire, précise Nathalie Croci, au service formation des chambres d’agriculture de Normandie. Mais cela comprend toutes les personnes qui travaillent sur l’exploitation, y compris la main-d’œuvre familiale. » En cas d’accident du travail, le DUER est l’un des tout premiers documents examiné par l’Inspection du travail. « De plus en plus souvent, les écoles le demandent avant de donner leur accord pour un stage ou un apprentissage », relève la conseillère.
Pas de modèle type prévu dans la réglementation
Différents organismes, en particulier les chambres d’agriculture et les FDSEA, proposent des formations qui durent une journée ou un peu plus. L’idée est de recenser toutes les activités effectuées par le salarié, d’identifier les situations à risque, de les hiérarchiser en fonction de leur dangerosité et de la fréquence à laquelle elles se rencontrent puis d’élaborer un programme de prévention. Comme l’explique la MSA dans une note, « aucun modèle type de DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) n’est prévu dans la réglementation ». Remplir ce document dans le cadre d’une formation facilite le travail qui, seul, peut s’avérer très lourd. Toutefois, « le DUER n’intègre pas forcément toutes les activités de la ferme : en grandes cultures, par exemple, il arrive que l’exploitant ne délègue pas des opérations comme la pulvérisation », souligne Nathalie Croci. Une actualisation est normalement nécessaire tous les ans. Dans les faits, elle apparaît particulièrement utile lorsque des aménagements importants sont faits, ou lorsque les activités de la ferme évoluent.