Aller au contenu principal

Produits phytos : un groupe de travail pour étudier les différences réglementaires entre les États membres

Pour objectiver les distorsions de concurrence européennes en matière de produits phytosanitaires dénoncées régulièrement par les agriculteurs, le ministère de l’Agriculture lance un groupe de travail le 15 mars.

Parcelle de betteraves fortement touchée par la jaunisse dans le sud de la Seine-et-Marne en 2020 suite à une attaque intense et précoce de pucerons favorisée par une ...
La possibilité pour certains États membres d'utiliser sur betterave le néonicotinoïde à base d’acétamipride fait partie des distorsions de concurrence dénoncées par les agriculteurs.
© G. Omnès

Les surtranspositions de normes entre États membres de l’Union européenne concernant les produits phytosanitaires sont dénoncées par la profession agricole. Pour dresser un état des lieux objecitf de la situation, le gouvernement lance un groupe de travail sous la houlette d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture. Il sera composé de représentants de l’administration, des différentes filières agricoles, des instituts techniques agricoles ou encore des chambres d’agriculture. Le premier comité de pilotage pour lancer le projet se tient le vendredi 15 mars.

Une étude culture par culture pour pointer les distorsions de concurrence sur les produits phytosanitaires

« L’objectif est d’étudier culture par culture si des différences de traitement existent entre pays européens », explique le ministère de l’Agriculture. Si tel est le cas, le groupe de travail aura la charge de comprendre pourquoi certaines autorisations de mise sur le marché (AMM) existent dans d’autres pays mais pas en France. Cela peut être des questions de zonage ou bien une absence de demande de la part du fabricant du produit pour une AMM en France.

Le groupe de travail aura aussi la charge d’étudier les leviers mobilisables pour remédier aux situations problématiques.

Pas de retour en arrière sur les produits phytos interdits en France

Dans le respect de la réglementation européenne en la matière, des solutions pourront consister, quand c’est possible, à mettre en œuvre des procédures de reconnaissances mutuelles (le titulaire d’une AMM obtenue dans un État membre peut demander une autorisation pour un même produit et une même utilisation dans un autre État membre), des extensions d’usage ou encore le recours à des dérogations de 120 jours.

En dehors de ces produits pour lesquels des solutions réglementaires pourront être trouvées, le ministère reste pour l’heure assez flou concernant le reste des situationsLa question se pose par exemple pour le néonicotinoïde à base d’acétamipride autorisé en application foliaire sur betteraves contre les pucerons dans certains pays mais pas en France. « Il n’y aura pas de réautorisation pour des produits interdits », a toutefois insisté le ministère. Il compte notamment sur le développement et le déploiement de solutions alternatives qui pourront être trouvées dans le cadre du Parsada (Plan stratégique pour l’Anticipation du potentiel Retrait européen des Substances Actives et le Développement de techniques Alternatives pour la protection des cultures), piloté par le ministère de l’Agriculture et doté de 146 millions d’euros.

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Parcelle en jahère.</em>
Jachères de plus de 5 ans : comment les garder en terres arables en 2025 ?

La question de la requalification des jachères de plus de 5 ans en prairies permanentes restait en suspens après les…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Prélèvement d&#039;un échantillon de sol pour une analyse en février 2021 dans un champ de colza en Seine-et-Marne</em>
Phosphore : des analyses de sol incontournables pour mesurer cet élément nutritif

Seule une petite part du phosphore présent dans le sol est assimilable par les cultures. Les analyses de sol apportent des…

<em class="placeholder">commerce des matières premières agricoles / échanges commerciaux de la France avec l&#039;Afrique / exportations / port de Rouen / terminal sucrier de Rouen Robust / chargement ...</em>
Accord Mercosur : quels risques pour les filières sucre et maïs ?

En grandes cultures, les filières sucre et maïs sont concernées par l’accord en cours de négociations entre l’Union européenne…

<em class="placeholder">Romuald Marandet, chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne&quot;La période de septembre à février est idéale pour les travaux sur les ...</em>
Curage des fossés : «La période de septembre à février est idéale, sans formalité administrative la plupart du temps », selon l'OFB de l'Aisne

Chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne, Romuald Marandet précise la réglementation en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures