Prix des pâtes : nouvelle baisse en septembre ?
Le groupe Panzani a commencé à intégrer la baisse des prix du blé dur observée ces derniers mois dans le prix de vente de ses pâtes, et espère renouveler l’expérience après des discussions avec la grande distribution prévues début septembre.
Le groupe Panzani a commencé à intégrer la baisse des prix du blé dur observée ces derniers mois dans le prix de vente de ses pâtes, et espère renouveler l’expérience après des discussions avec la grande distribution prévues début septembre.
Albert Mathieu, président directeur général du groupe Panzani, avait déjà promis une baisse du prix des pâtes au 1er juillet 2023 dans les colonnes du Parisien, après une série de hausse. Cela pourrait se reproduire en septembre prochain. « Depuis quelques mois, nous constatons une amorce de détente des prix du blé dur, de 7 à 8 % pour nous par rapport à février 2022. (…) C’est pour cela que nous avons pris la décision de répercuter cette première baisse de cours au 1 er juillet 2023. Des discussions constructives avec la distribution ont eu lieu. Le rendez-vous a été pris le premier septembre pour idéalement aller plus loin dans cette démarche », s’est-il exprimé lors d’une conférence de presse à Paris le 19 juin 2023.
Le dirigeant du groupe pastier dresse un bref historique justifiant la hausse passée du prix des pâtes ces dernières années. « Oui, le prix des pâtes a augmenté depuis 2 ans. D’abord à cause du dôme de chaleur au Canada, pénalisant les cultures de blé dur, qui a fait passer le paquet de coquillettes de 500 grammes de 72 centimes à 92 centimes. Puis, il y a eu la hausse des cours de l’énergie, des emballages, des transports, des salaires…, justifiant une deuxième hausse des prix durant l’été 2022, faisant passer les coquillettes à 98-99 centimes. Vient ensuite la troisième hausse, suite aux négociations fin février 2023, de 5% en moyenne du prix des pâtes », rappelle-t-il.
Selon les données de La Dépêche Le Meunier, le prix du blé dur en rendu Port La Nouvelle passait de 320 €/t au 10 août 2021 à 480 €/t au 15 octobre 2021. Ce dernier se maintenait dans la fourchette de 410-480 €/t, pour ensuite franchir les 500 €/t début mai 2022. Ce n’est qu’en juillet 2022 qu’il repasse sous la barre des 500 €/t. Depuis mai 2023, les valeurs sont désormais sous les 400 €/t. Ceci en raison notamment de nouvelles rassurantes quant aux semis au Canada.
Toutefois, rien n’est joué, prévient Albert Mathieu. Il faudra attendre la situation du marché mondial du blé dur, très dépendante de la météo au Canada. Actuellement, des craintes autour du déficit hydrique émergent. « Nous aurons une bonne idée des prix mondiaux à la fin de l’été 2023, quand les récoltes seront passées au Canada », rappelle Albert Mathieu. Il explique par ailleurs que, certes, les prix ont bien baissé, « mais il n’y a plus de transactions en France. Les stocks sont très bas, et tout le monde attend la récolte 2023 ». Pour le moment, elle s’annonce comme bonne, avec toutefois des accidents dans le sud de l’Hexagone.