Prévoyance complémentaire : faire le bon calcul en cas d’absence
Un accident du travail peut déboucher sur des maladies ou une invalidité. L’économie de la ferme peut en pâtir et une assurance complémentaire peut apporter une solution.
« La première chose à protéger dans une exploitation, c’est l’agriculteur », affirme Laurent Louis, responsable métiers et souscriptions chez Groupama. Sans lui, l’exploitation est à l’arrêt. Alors pour améliorer les indemnités de la MSA, plusieurs types d’assurances sont disponibles. Mais encore faut-il bien choisir les niveaux de franchise et d’indemnités, dont dépend le montant de la prime annuelle. Chez Pacifica par exemple, « nous proposons des franchises entre dix et quinze jours dans le cas d’un accident du travail et entre quinze et trente jours pour un arrêt maladie », indique Jean-Michel Geeraert, directeur marché de l’agriculture.
Indemnités journalières et franchise à définir
Pour définir la franchise, Sébastien Mérat, consultant en gestion des risques chez Péri-G, conseille d’analyser l’organisation de l’entreprise et de son environnement : "il faut surtout visualiser le contexte de la ferme pour savoir s’il est possible ou pas de remplacer l’exploitant rapidement, indique-t-il. S’il y a un environnement propice à la solidarité par la présence d’un parent ou l’aide d’un agriculteur voisin, on conseille de choisir une franchise élevée, c’est-à-dire un nombre de jours importants, avant le déclenchement de l’indemnité journalière. Être facilement remplaçable permet plus de souplesse et limite la prime d’assurance ». Dans le cas contraire, le conseiller préconise de déclencher l’indemnité dès le premier jour. Le contrat permet également de définir le montant de l’indemnité journalière, qui est à relier aux besoins de l’exploitant.
Lorsqu’une invalidité est avérée, les indemnités journalières s’arrêtent après deux ans d’absence et passent le relais à une rente ou un capital défini à la souscription. Une assurance invalidité « calcule l’ensemble des besoins que l’on pourrait avoir en tant qu’invalide et ce n’est pas simple, avoue Sébastien Mérat. Dans la pratique les exploitants choisissent plutôt un montant par défaut, en fonction de ce qu’ils sont prêts à payer ».