Aller au contenu principal

Alternatives au Phosmet : des pistes prometteuses contre la grosse altise du colza

Un projet initié par Terres inovia, M2i et Archips livre des résultats intéressants en vue d'identifier une voie de lutte biologique alternative face à l'insecte ravageur.

Grosse altise sur du colza.
© Terres Inovia

Après quatre années de travaux, le projet Gax, visant à identifier des voies de lutte biologique par phéromone contre la grosse altise du colza, vient de s’achever. Financé par Sofiprotéol via le Fonds d’action stratégique des oléagineux et protéagineux (Faso) ce projet a mobilisé un industriel spécialisé dans la conception de molécules complexes, M2i, ainsi que les expertises conjointes de l’Institut technique Terres Inovia, de spécialistes des insectes et de leurs comportements du laboratoire d’entomologie Archips. L’objectif du projet Gax : se préparer à la réduction programmée de l’usage d’insecticides chimiques conventionnels au niveau européen et en particulier au retrait du phosmet.


Quatre molécules de la phéromone sexuelle identifiées

Dans le détail, les trois années d’observations, de prélèvements et d’analyses ont permis de mieux connaître la grosse altise du colza et de délivrer des pistes structurantes pour la conception de méthodes de lutte via l’identification de quatre molécules de la phéromone sexuelle de la grosse altise.

Les voies de synthèses de ces molécules ont été étudiées et différents prototypes de produit avec des modes d’actions bien distincts ont été développés puis étudiés en condition de plein champ.
 

Un mélange phéromonal à effet répulsif

« Les essais d’attractivité des composés pris individuellement ont montré une certaine efficacité de l’un des composés mais l’analyse technico-économique n’a pas montré une voie technico-économiquement viable pour ce produit compte tenu du niveau de pureté nécessaire et du coût de synthèse associé », précise Terres Inovia. « Une autre piste a également été testée en utilisant un mélange phéromonal le plus complet possible et économiquement viable, consistant à saturer une parcelle et observer le comportement des altises. Si aucune baisse des effectifs adultes en parcelle traitée n’a été relevée, les analyses des pièges laissent penser que le mélange phéromonal utilisé serait plutôt à effet répulsif : ce résultat ouvre donc la voie sur une stratégie de lutte de type push, voire push pull, particulièrement adaptée aux grandes cultures », poursuit le communiqué.

Les travaux doivent être poursuivis

En complément, une analyse de composés organiques volatils émis par les plantes crucifères en zone d’estives a permis d’ouvrir quelques pistes nouvelles, qui pourraient constituer des candidats dans un stratégie push pull et mériteraient donc d’être étudiées de manière plus approfondie pour connaître la réponse des insectes.

« Les travaux doivent donc être poursuivis pour permettre à l’avenir de disposer d’une solution de lutte complète et efficace contre l’altise du colza » conclut le communiqué.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Jany Valin agriculteur dans la Marne dans la cour de sa ferme devant son tracteur</em>
Peuplier : « Ma production dans la Marne a dégagé une marge nette de 19 670 euros en 2024 »

Jany Valin, agriculteur à Vitry-le-François, dans la Marne, s’est lancé depuis vingt ans dans la production de peupliers en…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

Label HVE sur une photographie de céréales.
HVE : comment bénéficier du crédit d’impôt HVE en 2025 ?

La loi de finances 2025 a de nouveau reconduit le crédit d’impôt HVE (Haute valeur environnementale) pour un an. Les…

champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures