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Produits phytosanitaires
Ne pas laisser dormir ses stocks

Emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP) et produits non utilisables (PPNU) : les efforts perdurent pour les collecter et les éliminer en conformité avec la réglementation. Mais il y a plus de PPNU que prévu.


Vous détenez encore des bidons d´atrazine alors que cet herbicide est interdit d´utilisation depuis quelques années. Vous abandonnez votre activité cultures légumières et certains produits spécifiques à ces productions vous restent sur les bras. Deux exemples de situations qui génèrent des rebuts entrant dans la catégorie des PPNU, produits phytosanitaires non utilisables.
En dépit des efforts de récupération de ces produits pour une élimination dans les règles, il reste encore des quantités non négligeables de stocks dans les exploitations. « Les dernières estimations indiquent que le stock historique de PPNU à éliminer devrait être compris entre 10 000 et 11 000 tonnes. C´est plus important que prévu. Directeur général de la filière Adivalor (Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles), Pierre de Lépinau ne s´en cache pas. Les estimations initiales parlaient de 8000 tonnes. Sur la période 2002-2005, 6750 tonnes de ces résidus auront été collectés par les partenaires de la filière Adivalor dans le cadre d´un programme d´élimination des stocks historiques. » Il reste du travail à accomplir. « Des points de collectes de ces PPNU devraient être mis en place dans 70 départements cette campagne (55 en 2005). Les récupérations seront programmées surtout entre la mi-octobre et février-mars. »
Pour les emballages vides, l´objectif de taux de collecte national est de 50 % en 2006 ©contre 42 % en 2005. ©Verte Armorique

Des PPNU produits par l´évolution réglementaire
Plusieurs causes conduisent à générer ces PPNU dans les fermes : principalement l´évolution réglementaire qui fait passer un produit d´un statut utilisable à une situation d´interdiction d´usage. « Pour s´assurer que de tels produits ne sont pas présents dans vos stocks, le meilleur moyen consiste à en faire l´inventaire avec un technicien bien informé sur les retraits de produits du marché phytosanitaire », conseille Pierre de Lépinau.(1)
L´évolution des cultures sur une exploitation ou celle d´un itinéraire cultural peut amener à devoir se passer de certaines spécialités phytosanitaires de même que l´application de certains cahiers des charges. La simple gestion des stocks, si elle n´est pas rigoureuse, peut aboutir à des quantités de produits non utilisables au final. « Pas si simple de gérer ses achats en cohérence avec ses besoins. Il y a souvent une tendance à sur-stocker, remarque Pierre de Lépinau. Les problèmes les plus aigus se rencontrent en arboriculture, viticulture et cultures légumières où beaucoup de produits différents sont à employer. Sur le secteur des grandes cultures, nous trouvons beaucoup moins de PPNU à éliminer. »
Les sites de collecte de PPNU se décident actuellement. Le distributeur local sera le mieux à même d´informer sur la localisation du site le plus proche d´une exploitation.

En savoir plus
 Pour l´élimination des emballages et de produits périmés, toutes les précisions figurent sur le site d´Adivalor, notamment les lieux et dates de collecte par département : www.adivalor.fr
 Pour le stockage de produits phytosanitaires sur l´exploitation, un document récent et officiel figure sur le site du ministère de l´Agriculture.
Il est téléchargeable. (http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/local_phyto_valide_cab7606…)


(1) La liste de tous les produits retirés du marché entre 2000 et 2006 doit être mise en ligne prochainement sur le site d´Adivalor (www.adivalor.fr)

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