Mal-être en agriculture : faire appel au service de remplacement pour prendre du répit
Les agriculteurs confrontés à une situation de mal-être peuvent désormais s’octroyer un moment pour « souffler » par le biais de l’aide au répit, qui passe notamment par le recours au service de remplacement.
Les agriculteurs confrontés à une situation de mal-être peuvent désormais s’octroyer un moment pour « souffler » par le biais de l’aide au répit, qui passe notamment par le recours au service de remplacement.
Si le burn-out a été beaucoup médiatisé ces dernières années, il ne faut pas pour autant prendre à la légère les situations d’épuisement professionnel. La profession agricole est particulièrement touchée, compte tenu de nombreux facteurs : stress, aléas financiers, surcharge de travail… Des réponses existent, comme le remplacement, pour faire face au mal-être au travail qui peut se reconnaître par les symptômes suivants, identifiés par la MSA : « fatigue extrême, cynisme et attitude négative vis-à-vis du travail, dévalorisation de soi, sentiment ne pas être à la hauteur ».
L’aide au répit de la MSA permet de financer le remplacement des agriculteurs en proie à l’épuisement professionnel durant 7 jours à 14 jours, avec selon les cas une possibilité de renouvellement de la prise en charge. « On parle de plus en plus de l’aide au répit, constate Perrine Raverdy, responsable technique au service de remplacement de la Marne. Le burn-out n’est plus tabou, tout comme le mal-être en agriculture. Le remplacement pour répit, qui fait l’objet d’aides débloquées par la MSA, favorise la prise de recul. »
Reprendre sa santé en main
Accessible sans conditions de ressources après une évaluation menée par le service social de la MSA, l’aide au répit comprend, en plus de la possibilité de se faire remplacer, un accompagnement humain et financier visant certains objectifs : se détendre, apprendre à mieux gérer son stress et reprendre sa santé en main. En outre, certaines aides pour financer un projet et des activités avec ses proches peuvent également être octroyées. Les actions de répit peuvent prendre la forme de temps dédiés à la reprise des liens avec l’entourage, d’une réflexion sur son avenir professionnel, de la réalisation d’un bilan de santé… Cela peut aussi se traduire par un suivi psychologique.
Les services de remplacement ont donc un véritable rôle à jouer dans le cadre du droit au répit : « il s’agit d’un dispositif de prévention pour accompagner le bien-être des agriculteurs, confirme Franck Laur, directeur de Service de remplacement France. Des propositions ont été faites pour inscrire le rôle des services de remplacement dans le cadre du PLOA (Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles). »