Fret céréalier
Le trafic fluvial devrait doubler en dix ans
Fret céréalier
La signature d´un accord entre l´Onic et Voies navigables de France
fait suite aux huit propositions de la filière présentées en juillet dernier.
fait suite aux huit propositions de la filière présentées en juillet dernier.
Le 13 mars 2002, l´Onic a signé un accord cadre avec Voies navigables de France (VNF), établissement public chargé de la gestion du réseau navigable français. Alors qu´on a laissé le camion s´imposer jusqu´à représenter 75 % des acheminements de céréales, les deux parties s´engagent à ouvrer pour relancer le transport fluvial des céréales, notamment sur les flux d´approche des régions productrices vers les ports d´exportations ou les sites de transformation. Objectif : accroître la part du fret céréalier confié au fluvial de 10 % aujourd´hui à 20 % d´ici 2010. C´est-à-dire passer de 12 à 24 millions de tonnes transportées par an.
« Cet objectif est relativement modeste, si l´on regarde les résultats que nous avons déjà obtenus grâce à la création du terminal des Tellines à Fos-sur-Mer qui fait basculer plus de 400 000 tonnes de fret céréalier vers Marseille alors qu´il était auparavant acheminé vers les ports du Nord par camion », a commenté François Bordry, président.
Massif, peu polluant et économique
Les deux parties sont intéressées à plus d´un titre par cet accord dans lequel elles s´engagent réciproquement : Performance du réseau et de la cale contre contractualisation de volumes à transporter. « Le transport des céréales représente encore aujourd´hui 20 % du trafic fluvial. Inutile de dire que c´est pour nous un secteur stratégique », a rappelé François Bordry.
Pour la filière céréalière, représentée par l´Onic, le coût de transport d´une marchandise, qui a perdu la moitié de sa valeur avec la baisse des prix organisée par la réforme de la Pac, devient une variable stratégique. « Ce mode de transport massif est économique et peu polluant. Le réseau fluvial couvre plus des deux tiers de la collecte française.»
Une instance de concertation
Les grands axes de travail concerneront le rétablissement du réseau dit Freycinet (moins de 350 tonnes) et le renouvellement de la cale naviguant sur celui-ci, la mise au gabarit de mille tonnes sur tout l´axe Seine amont ainsi que le développement du transport fluvio-maritime sur l´axe Rhône-Saône. Il sera créé une instance de concertation VNF-filière céréalière pour la définition d´un plan d´investissement et de remise en état d´infrastructures (embranchements fluviaux notamment).
Est également prévue la signature d´un contrat de croissance avec les bateliers, premiers concernés, dans le but en particulier d´améliorer la programmation du fret et la traçabilité de la marchandise. « Dans le transport de céréales, le souci n´est pas la rapidité. Il faut seulement que les cargaisons arrivent à l´heure. »